Guerre d’Algérie: François Mitterrand était au cœur de la tourmente (Stora)

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Pour Mitterrand, comme, d’ailleurs, pour la majeure partie de la classe politique française, "il n’était pas question d’envisager l’indépendance de l’Algérie", a indiqué Benjamin Stora, qui présentait son nouvel ouvrage "François Mitterrand et la guerre d’Algérie" (co-écrit par François Malye), dans le cadre de la 15e édition du salon international du livre d’Alger (SILA).

Devenu ministre de la Justice du gouvernement socialiste de Guy Mollet, "il reste un homme d’ordre, fidèle à la politique répressive qui s’installe. La guillotine en devient une des armes", a souligné l’historien. Lorsque Mitterrand quitte le pouvoir à la fin du mois de mai 1957, 45 condamnés ont été guillotinés en seize mois, a rappelé l’auteur du livre, ajoutant que son livre "montre que François Mitterrand n’a pas été au rendez-vous de la décolonisation algérienne".

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"Il était en déphasage total avec la réalité algérienne, au moment où le sentiment de nationalisme était trop profond. Cela a fini par avoir raison du colonialisme français", a-t-il relevé.

Abordant les relations algéro-françaises, Stora a fait remarquer qu’"il y a une forme de négation", mais, a-t-il dit, "on ne peut pas nier le passé, car il viendra le moment où on doit affronter la réalité".

Nourri de documents et de témoignages inédits, ce livre de 303 pages, édité par la maison d’éditions Calmann-Lévy en septembre 2010, est, selon ses co-auteurs, "le fruit d’un long et méticuleux travail mené par un historien et un journaliste.

Benjamin Stora est professeur à l’université, spécialiste de l’histoire de l’Algérie où il est né. Il est également auteur de nombreux ouvrages et documentaires sur la guerre d’Algérie. François Malye est, quant à lui, grand reporter au magazine "Le Point" où il est notamment chargé des dossiers historiques.

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