"Soyons clairs également, ces 100 euros viennent s’ajouter à la baisse des cotisations, mises en oeuvre en 2018. Cela veut dire qu’entre janvier 2018 et janvier 2019, la hausse sera plutôt de l’ordre de 125 euros", a indiqué le Premier ministre lors de sa réponse à la motion de censure déposée par la gauche à l’Assemblée nationale.
Le chef du gouvernement a par ailleurs confirmé que l’exécutif souhaitait aller "plus loin" que "le champ couvert par la prime d’activité", qui va augmenter au 1er janvier mais ne concerne pas la totalité des salariés au niveau du Smic. Mais sans détailler le dispositif précis sur lequel travaille actuellement Matignon.
"C’est un soutien supplémentaire de très grande ampleur pour ceux qui travaillent et disposent de revenus modestes dans notre pays, ce sont eux qui ont exprimé leur colère ces dernières semaines, c’est à eux que sont destinées ces mesures", a souligné l’ancien maire du Havre.
Dans un premier temps, l’Élysée et plusieurs sources gouvernementales avaient laissé entendre que ces 100 euros incluraient la vingtaine d’euros de baisses de charges, ce qui aurait limité l’annonce d’Emmanuel Macron lundi soir.
"Le salaire d’un travailleur au Smic augmentera de 100 euros par mois dès 2019 sans qu’il en coûte un euro de plus pour l’employeur", avait promis le chef de l’État lors de son "adresse à la Nation".
Édouard Philippe a également souligné le gain attendu de pouvoir d’achat qu’entraîneront les autres mesures annoncées par Emmanuel Macron: "un gain de 360 euros en moyenne" par an pour la défiscalisation des heures supplémentaires; "environ 300 euros" par an du fait de l’exemption de hausse de CSG pour les retraités gagnant moins de 2.000 euros par mois.
Quant à la prime exceptionnelle de fin d’année, défiscalisée et sans charge sociale, son montant pourra atteindre "jusqu’à 1.000 euros".
Le Premier ministre a renvoyé à la semaine prochaine l’annonce de mesures d’économies budgétaires et de nouvelles recettes pour financer les mesures annoncées par l’exécutif face aux "gilets jaunes", dont le coût total avoisine 10 milliards d’euros.
"Nous présenterons la semaine prochaine des mesures d’économies budgétaires et de recettes sur les entreprises. Il y a plusieurs solutions possibles", a dit M. Philippe.