«Gilets jaunes» : le ministre français de l’intérieur appelle à «l’impunité zéro» face aux casseurs

Le ministre français de l’Intérieur, Christophe Castaner a appelé, jeudi, le nouveau préfet de police de Paris, Didier Lallement, à adopter «l’impunité zéro» face aux casseurs lors des manifestations organisées, chaque semaine, par les «Gilets jaunes» depuis le 17 novembre dernier.

«Protéger les manifestations c’est briser l’émeute (…) je vous demande une impunité zéro», a-t-il dit à l’adresse du nouveau préfet, nommé en remplacement de Michel Delpuech, après les violences survenues lors de l’acte 18 de la mobilisation des «Gilets Jaunes», samedi dernier.

«Didier Lallement, votre modèle est Georges Clémenceau, sa main n’a jamais tremblé quand il s’agissait de se battre pour la France, la vôtre ne devra pas trembler non plus devant les réformes que vous devrez mener», a affirmé le ministre, à l’occasion de la cérémonie d’installation du nouveau responsable sécuritaire.

M. Castaner avait fait l’objet, lors des derniers jours, de nombreuses critiques de la part de l’opposition suite aux dégradations et violences commises samedi dernier, notamment sur l’avenue des Champs-Elysées à Paris.

Au cours de cette journée, quelque 80 boutiques et restaurants de la célèbre avenue de la capitale française ont été saccagés, pillés et, pour certains, même incendiés comme l’emblématique restaurant, le Fouquet’s.

Des dégâts d’une ampleur encore jamais atteinte depuis le début du mouvement, en novembre dernier, ce qui a amené le gouvernement à annoncer, mercredi, le déploiement, samedi prochain, du dispositif Sentinelle, la mission antiterroriste militaire.

«La mission antiterroriste militaire Sentinelle sera mobilisée de manière +renforcée+ samedi afin de protéger des bâtiments officiels et autres +points fixes+ », a indiqué le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux.

L’objectif est de «permettre aux forces de l’ordre» de se «concentrer sur les mouvements et le maintien et le rétablissement de l’ordre», a ajouté le porte-parole.

Selon le ministère de l’Intérieur, 256 personnes ont été placées samedi dernier en garde à vue à Paris dont 21 mineurs.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite