France: un prêtre orthodoxe blessé par balle à Lyon, suspect interpelé (police)
Le procureur de la République de Lyon Nicolas Jacquet a annoncé samedi l’interpellation d’un suspect après les tirs contre un prêtre orthodoxe de la ville. « Une personne pouvant correspondre au signalement donné par les premiers témoins a été placée en garde à vue », précisant toutefois que le suspect n’était pas porteur d’une arme au moment de son interpellation ».
« Les vérifications se poursuivent sur son éventuelle implication », a-t-il ajouté dans un court communiqué.
Un prêtre orthodoxe de nationalité grecque s’est fait tirer dessus au fusil à canon scié vers 16H00 (15H00 GMT) à Lyon (sud-est), a indiqué à l’AFP une source policière.
Le prêtre était « en train de fermer son église », a précisé cette source, ajoutant qu’il se trouve dans un état grave.
« Les forces de sécurité et de secours sont sur place ». « Évitez le secteur et suivez les consignes des autorités », a indiqué le ministère de l’Intérieur sur Twitter.
« Je condamne fermement l’attaque qui a blessé gravement un prêtre orthodoxe à Lyon », a réagi le président du Conseil français du culte musulman.
« Je souhaite un prompt rétablissement au blessé et exprime mon soutien total et ma pleine solidarité aux orthodoxes de France face à cette horreur qui a visé un de ses hommes de foi », a-t-il souligné.
Je condamne fermement l’attaque qui a blessé gravement un prêtre orthodoxe à Lyon. Je souhaite un prompt rétablissement au blessé et exprime mon soutien total et ma pleine solidarité aux orthodoxes de France face à cette horreur qui a visé un de ses hommes de foi.
— CFCM (@CfcmOfficiel) October 31, 2020
Ces faits surviennent trois jours après l’attaque de la basilique Notre-Dame-de-l’Assomption de Nice, où trois personnes ont été tuées.
Le gouvernement a laissé une dérogation jusqu’à lundi inclus aux lieux de culte pour célébrer la Toussaint, avant un reconfinement pour lutter contre l’épidémie de Covid-19.
Après l’attentat de Nice, le président français Emmanuel Macron a annoncé le passage de 3.000 à 7.000 soldats pour l’opération Sentinelle afin de protéger les lieux de culte et les écoles.
A cela viennent s’ajouter quelque 7.000 membres des forces de l’ordre, pour moitié des gendarmes réservistes, qui seront mis dès lundi à disposition des préfets pour assurer la sécurité.