On imaginait Redoine Faïd au bout du monde, mais c’est finalement à Pontault-Combault, en Seine-et-Marne, que les policiers l’ont cueilli. A 3 heures du matin, des groupes d’intervention de la police judiciaire ont investi l’hôtel où il résidait avec l’un de ses complices. Rédoine Faïd n’a opposé aucune résistance.
Il s’agit d’un « beau succès policier », a salué Manuel Valls. Pour Pierre-Henri Brandet, son porte-parole, on va désormais pouvoir en savoir un peu plus sur les failles qui ont permis son évasion spectaculaire.
« Maintenant, on va commencer tout le travail d’enquête, d’interrogatoire, qui va permettre de reconstituer le puzzle de la cavale, ces six semaines de cavale, et puis de reconstituer le puzzle de l’évasion et des éventuelles complicités dont il a pu bénéficier à la fois pour sortir de la prison de Sequedin, et également pour tenir six semaines en cavale », explique M. Brandet.
Ennemi public n°1, Redoine Faïd était au cœur des préoccupations de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ). D’autant que ce braqueur multirécidiviste est aussi soupçonné d’être impliqué dans la mort d’Aurélie Fouquet, une policière municipale, en 2010.
Pour Pierre-Henri Brandet, « c’est le sens du message adressé ce matin aux enquêteurs de la police judiciaire, mais aussi à la famille et aux collègues d’Aurélie Fouquet, pour parler de soulagement et de satisfaction de voir Redoine Faïd à nouveau derrière les verrous, et qu’il puisse répondre de ses actes devant la justice. Et cela, c’est le plus important. »
Faïd va donc retourner derrière les barreaux et faire l’objet d’une surveillance accrue. Ce qui n’était pas la cas à la prison de Sequedin dont il s’est évadé.