"On va laisser des gens de côté avec des petites retraites. Je vois des gens régulièrement reprendre un travail à la retraite car ils n’arrivent pas à joindre les deux bouts", a témoigné Catherine, descendue dans la rue à Marseille (sud) avec plus de 3.700 personnes, selon les autorités.
La réforme du système de retraites français prévoit la disparition de tous les régimes spéciaux – 42 – dont bénéficient certains fonctionnaires, les employés de plusieurs grandes entreprises publiques et une poignée d’autres professions, et leur remplacement par un système universel de retraite par points, à l’horizon 2025.
Près de 150 mobilisations ont eu lieu en France, sous le mot d’ordre: "Emploi, salaires, services publics, retraites: stoppons la régression sociale!". A Paris, un comptage réalisé par Occurrence pour un collectif de médias, dont l’AFP, a recensé 12.300 manifestants.
Le patron de la CGT, Philippe Martinez, a revendiqué un total de 150.000 manifestants à travers la France.
Conséquence d’une grève des cheminots, le trafic était perturbé à la SNCF (un train sur deux hors TGV), mais les métros et les bus n’étaient pas concernés.
"On part déjà à la retraite trop tard, on est épuisés. Après 44 ans de travail, on touche des retraites de misère, et on doit s’occuper de nos parents et parfois des enfants qui font des études plus longues", a déploré Marie-Paule Dano, une manifestante de 66 ans à Clermont-Ferrand (centre).
Le gouvernement prévoit de faire voter le projet de loi sur les retraites d’ici juillet 2020.