Guterres appelle à « poursuivre sur la lancée » du Pacte de Marrakech sur la migration

Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé, mardi à New York, la communauté internationale à "poursuivre sur la lancée" du Pacte de Marrakech sur la migration dont l’adoption en décembre dernier "marque un tournant.

S’adressant aux chefs d’Etat, de gouvernement et de délégations à l’ouverture du débat général de la 74è session de l’Assemblée générale des Nations-Unies, M. Guterres a plaidé pour un renforcement de la coopération internationale en faveur d’une migration régulée et ordonnée afin de "retirer la gestion des mouvements migratoires des mains des passeurs et criminels qui s’enrichissent sur le dos des personnes vulnérables".

"A l’heure où l’on compte un nombre sans précédent de réfugiés et de déplacés, où est passée notre solidarité ?", a lancé le chef de l’ONU devant les leaders mondiaux réunis à New York pour ce conclave annuel.

"Nous voyons des frontières, et surtout des cœurs, se fermer, des sociétés devenir hostiles aux étrangers. Nous regardons des familles de réfugiés être déchirées et le droit d’asile bafoué", a-t-il déploré.

"Il nous faut rétablir l’intégrité du régime international de protection des réfugiés et tenir les promesses de partage des responsabilités du Pacte mondial sur les réfugiés", a insisté M. Guterres, qui a plaidé auprès des dirigeants du monde en faveur de l’esprit de coopération pour le bien commun.

"Nous sommes ici pour servir. Nous sommes ici pour faire progresser le bien commun tout en défendant notre humanité et nos valeurs communes. Cette vision a uni les fondateurs de notre Organisation. En cette période de divisions, nous devons renouer avec cet esprit. Rétablissons la confiance, redonnons espoir et allons de l’avant ensemble", a dit M. Guterres dans son discours à la tribune de l’Assemblée générale.

Il a estimé qu’en "cette période de transition et de dysfonctionnement des relations entre les puissances mondiales, un nouveau risque se profile à l’horizon, qui n’est peut-être pas encore énorme, mais qui est réel".

"Je crains la possibilité d’une ‘Grande fracture’ : le monde se scindant en deux, les deux plus grandes économies de la planète créant deux mondes distincts et en concurrence, chacun ayant sa propre monnaie dominante, ses propres règles commerciales et financières, son propre réseau Internet, ses propres capacités en intelligence artificielle, et sa propre stratégie géopolitique et militaire", a souligné M. Guterres dans une référence implicite aux Etats-Unis et à la Chine.

De son côté, le président de l’Assemblée générale, Tijjani Muhammad-Bande, a appelé la communauté internationale à unir ses efforts pour trouver des solutions "aux énormes difficultés résultant des conflits violents, du terrorisme, des catastrophes naturelles, du trafic sexuel et du trafic de drogue, de l’analphabétisme, dont souffrent des millions de personnes dans le monde.

M. Muhammad-Bande a également estimé qu’il fallait continuer à renforcer l’Organisation des Nations-Unies en veillant à ce que son architecture de paix et de sécurité soit adaptée au 21è siècle, notamment en faisant de la prévention une priorité.

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