France: Macron veut prolonger l’état d’urgence jusqu’au 1er novembre

Le nouveau président français Emmanuel Macron demandera au Parlement de prolonger jusqu’au 1er novembre l’état d’urgence instauré dans la foulée des attentats du 13 novembre 2015 à Paris, et veut une nouvelle loi pour lutter contre la « menace terroriste », a annoncé mercredi la présidence.

L’état d’urgence, régime d’exception décrété fin 2015 après les attaques jihadistes les plus meurtrières jamais commises sur le sol français (130 morts), a déjà été prolongé à cinq reprises et aurait pu être levé mi-juillet.

M. Macron a également "demandé au gouvernement de proposer des mesures de renforcement de la sécurité face à la menace terroriste hors état d’urgence, afin qu’un texte législatif soit préparé dans les prochaines semaines", indique la présidence dans un communiqué.

Le président centriste de 39 ans, élu le 7 mai, a également "donné des instructions pour la mise en place du centre de coordination des services engagés dans la lutte contre le terrorisme", dont l’organisation sera arrêtée début juin, précise l’Elysée.

Ces annonces interviennent deux jours après un attentat à Manchester, en Grande-Bretagne, qui a fait 22 morts dont des enfants, à la sortie d’un concert. L’attaque a été revendiquée par le groupe État islamique.

Mercredi, Emmanuel Macron a une nouvelle fois "souligné la solidarité qui unit la France et le Royaume-Uni dans la lutte contre le terrorisme", et son Conseil de défense, regroupant les principaux acteurs concernés par les questions de sécurité, "a examiné les moyens d’apporter toute l’assistance possible à l’enquête menée par les autorités britanniques", selon le communiqué.

Avant son élection, pendant la campagne électorale, le futur président Macron avait estimé que la question d’une "levée" de l’état d’urgence "se posera de manière légitime", tout en assurant ne "pas être en situation", en tant que simple candidat à la présidence, "d’avoir un jugement informé".

L’état d’urgence en France, créé en 1955 durant la guerre d’Algérie, permet notamment aux forces de l’ordre de pouvoir effectuer des perquisitions administratives de jour et de nuit sans l’aval préalable d’un juge, l’assignation à résidence de personnes "dont l’activité est dangereuse pour la sécurité et l’ordre publics" sur la foi de simples soupçons, l’interdiction de réunions de toutes natures, la fermeture provisoire de salles de spectacle ou de réunion.

Avec AFMP

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite