Cinq dirigeants de la société Poly Implant Prothèse (PIP), aujourd’hui liquidée, dont son fondateur Jean-Claude Mas, 73 ans, comparaissent pour un mois dans un centre de congrès aménagé pour répondre des accusations d’escroquerie et tromperie aggravée. Ils risquent jusqu’à cinq ans de prison.
"De Mas je n’attends rien, il a été si méprisant", dit Joelle Manighetti, opérée cinq fois depuis la rupture de sa prothèse implantée après un cancer du sein. "Mais j’ai l’intention de lui dire ce que j’ai sur le coeur, que nous sommes prisonnières jusqu’à la fin de notre vie de notre souffrance, et j’aimerais qu’il le porte sur sa conscience".
L’avocat de Jean-Claude Mas, Yves Haddad, a annoncé son intention de demander un renvoi du procès au motif notamment que son client n’avait pas reçu la convocation dans les délais.