Dans sa note de conjoncture, l’Institut table sur un taux de croissance +0,6 % fin 2017, +0,5 % début 2018, puis +0,4 % au printemps, précisant que l’acquis pour 2018 serait déjà de +1,7 % à mi-année.
La croissance serait tirée par la vigueur de la demande globale, selon la même source qui relève que les exportations dépendraient certes des à-coups des secteurs aéronautique et naval et le déficit des échanges de produits manufacturés se creuserait encore un peu ; mais, grâce aux produits agricoles et au tourisme, le commerce extérieur cesserait mi-2018 de peser sur la croissance.
Du côté de la demande intérieure, les entreprises sont de plus en plus nombreuses à déclarer des difficultés d’offre et leurs dépenses d’investissements ne faibliraient donc pas, poursuit l’INSEE, notant que les ménages bénéficieraient quant à eux de revenus d’activité dynamiques. La hausse de l’inflation et les effets de calendrier des mesures fiscales brideraient temporairement leur pouvoir d’achat pendant l’hiver, faisant plier leur consommation, mais elle ne romprait pas : les ménages diminueraient leur taux d’épargne en anticipant une amélioration de leur pouvoir d’achat fin 2018, explique l’Institut, ajoutant que meurs dépenses d’investissement accéléreraient en 2017, mais ralentiraient un peu mi-2018, en ligne avec la stabilisation des ventes de logements neufs observée ces derniers mois.
La note de conjoncture affirme en outre que les chefs d’entreprises français sont résolument optimistes selon les enquêtes de conjoncture : le climat des affaires progresse continûment depuis fin 2016 et il a atteint en novembre 2017 son plus haut depuis début 2008, expliquant que les différents secteurs sont à l’unisson, qu’il s’agisse de l’industrie (où les perspectives générales d’activité atteignent des niveaux inédits depuis 17 ans), des services marchands (qui continuent à bénéficier, entre autres, du retour des touristes), ou de la construction.
Par ailleurs, l’économie française continuerait de générer environ 100.000 emplois marchands par semestre, tandis que l’emploi non marchand se replierait de nouveau avec la diminution des emplois aidés. L’emploi total progresserait néanmoins plus vite que la population active et le taux de chômage diminuerait un peu, à 9,4 % à l’horizon de la prévision (soit –0,1 point sur un an).