Interrogé sur Canal+, le ministre de l’Intérieur a fait état en outre d’"environ 250 gardes à vue" après les violences qui ont suivi la manifestation sur l’esplanade des Invalides à Paris, pour un bilan de "36 blessés, dont 34 policiers et gendarmes, un journaliste et un manifestant."
Il y a eu au total "plus de 350 interpellations, y compris vendredi et samedi d’individus considérés comme dangereux qui voulaient perturber cette manifestation", a-t-il dit. Sur les incidents de dimanche en fin de journée, la préfecture de police a annoncé 293 interpellations
"Tout cela justifiait une présence très nombreuse tout au long du parcours de la manifestation des forces de l’ordre", a encore indiqué le ministre.
Interrogé sur les accusations de violences policières lancées par certains organisateurs, Manuel Valls a répondu que les images des télévisions avaient montré "le professionnalisme, le sang-froid, le discernement des forces de l’ordre qui ont contenu les violences sur l’esplanade des Invalides, qui n’ont permis aucun débordement."
"Sans ce dispositif exceptionnel, j’ai la conviction que des violences auraient eu lieu pendant la manifestation", a-t-il déclaré.
Il a confirmé par ailleurs que le gouvernement étudiait la possibilité d’interdire les "groupuscules d’extrême droite" qui s’en prennent aux force de l’ordre ainsi qu’une organisation comme le Printemps français, un des animateurs de l’opposition au mariage homosexuel.
"Nous sommes en train de l’étudier parce la violence n’est pas uniquement physique, comme nous l’avons vu hier soir, elle est aussi verbale et un communiqué de ce Printemps français qui appelait au fond à l’insurrection attise la haine, attise ces comportements que nous avons pu voir".