Fillon (LR) qualifie Valls de « petit manoeuvrier sans envergure »

François Fillon (LR) a qualifié vendredi Manuel Valls de "petit manoeuvrier sans envergure" et critiqué l’appel de Nicolas Sarkozy à appeler les députés à voter la révision constitutionnelle, "une erreur" selon lui.

"Les propos du Premier ministre sont indignes, ils sont indignes parce qu’ils sont faux", a affirmé M. Fillon sur RTL. La veille, sur RTL toujours, Manuel Valls avait attaqué la droite sénatoriale après l’abandon de la réforme constitutionnelle sur la déchéance de la nationalité, la renvoyant au cas de Salah Abdeslam.

"Le texte que le président de la République avait promis, celui qu’il avait annoncé à Versailles, et qui correspond d’ailleurs parfaitement au vote du Sénat, concernait les binationaux. Et donc c’est vrai qu’avec la proposition de François Hollande, Abdeslam n’aurait pas pu être déchu de sa nationalité", a-t-il développé.

Citoyen français, Salah Abdeslam, dont la justice belge a approuvé jeudi la remise à la France, est soupçonné d’avoir tenu un rôle-clé de logisticien dans les attentats du 13 novembre à Paris.

"Le texte voté par l’Assemblée nationale concernait bien tous les Français, mais c’est là qu’on voit que Manuel Valls est un petit manoeuvrier et j’ai envie de dire petit manoeuvrier sans envergure", a dit M. Fillon. "Le gouvernement faisait voter une révision constitutionnelle qui permet la déchéance de nationalité pour tous les Français mais immédiatement faisait en sorte que les Français qui ne sont pas binationaux ne puissent pas être déchus de leur nationalité".

"Je revendique de représenter une droite qui a refusé de voter ce texte à l’Assemblée", a déclaré l’ancien Premier ministre et candidat à la primaire à droite pour la présidentielle de 2017. "Il y a eu un accord manifestement entre le président des Républicains (Nicolas Sarkozy, NDLR)et François Hollande pour voter cette révision constitutionnelle (à l’Assemblée nationale, NDLR), je considère que c’est une erreur".

"Ceux qui ont voulu se lancer dans une aventure d’une révision constitutionnelle purement symbolique se sont fourvoyés. C’était un théâtre d’ombres, ça a abouti à ridiculiser le gouvernement, la majorité, le Parlement", a-t-il jugé.

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