Espagne : Rajoy propose au PSOE de négocier pour éviter une troisième élection législative

Le président du gouvernement espagnol sortant et du Parti Populaire (PP-droite), Mariano Rajoy, a proposé de nouveau mardi au secrétaire général du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), Pedro Sanchez, des négociations entre les deux formations à propos de sujets concrets afin de permettre la formation d’un nouveau cabinet et éviter la convocation une troisièmes élection législative.

Rajoy a eu un entretien téléphonique avec Sanchez dans lequel il a appelé, encore une fois, le leader des socialistes à des négociations entre leur deux partis sur des questions concrètes, dont le financement des régions autonomes ou les mesures à adopter pour faire face à l’indépendantisme catalan.

Selon un communiqué de la présidence du gouvernement, Rajoy a rappelé à son interlocuteur qu’il avait déjà proposé à maintes reprises aux socialistes de faire partie d’une coalition gouvernementale, aux côtés du PP et des centristes de Ciudadanos.

Il a saisi l’occasion de cet entretien téléphonique pour réitérer cet appel au chef du PSOE, ainsi que pour mettre l’accent sur l’urgence pour l’Espagne de se doter d’un gouvernement afin que le pays puisse honorer ses engagements, notamment avec l’Union européenne, et poursuivre sa reprise économique.

Le Roi Felipe VI a décidé lundi "de ne pas entamer, pour le moment, de nouvelles consultations avec les représentants désignés par les groupes politiques au parlement", après l’échec la semaine dernière de l’investiture de Rajoy.

Le candidat du PP, Mariano Rajoy, n’a pas réussi, la semaine dernière à deux reprises, à obtenir la confiance du parlement, résultat qui prolonge encore la situation de blocage politique qui dure depuis plus de huit mois en Espagne et rapproche de plus en plus le spectre de troisièmes élections législatives en une seule année.

Le résultat du second vote de confiance organisé vendredi dernier a été identique à celui du premier tenu mercredi, le candidat du PP n’ayant pu réunir dans les deux cas que 170 voix pour, alors que 180 députés ont voté contre son investiture.

La Constitution espagnole accorde aux acteurs politiques un délai de deux mois après l’échec de l’investiture pour se mettre d’accord sur un candidat au poste de chef du gouvernement. Au cas où ce délai s’achève sans qu’un nouveau chef de gouvernement n’est investi, le roi d’Espagne procédera à la dissolution des deux chambres du Parlement et à la convocation de nouvelles élections.

Le PP a remporté les élections législatives du 26 juin, les deuxièmes six mois après celles du 20 décembre 2015, avec 33 pc des suffrages et 137 députés, restant loin de la majorité absolue (176 sièges) lui permettant de gouverner seul.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite