Espagne: manifestations contre les mesures d’austérité

Des manifestations contre les nouvelles mesures d’austérité prises par le gouvernement conservateur notamment dans des secteurs considérés comme hautement sociaux comme l’éducation et la santé, ont été organisées, dimanche, dans l’ensemble du territoire Espagnol.

Quelque 55 villes du pays sont concernées par ces mouvements de protestation convoqués à l’appel de la plateforme sociale pour la défense de l’état de bien-être sous le mot d’ordre "On ne joue pas avec l’éducation et la santé".

Ces manifestations sont organisées pour dénoncer les nouvelles mesures d’austérité annoncées dans les secteurs de l’éducation et la santé, ainsi que les réformes décidées unilatéralement par l’exécutif notamment la réforme du marché de l’emploi avec ses conséquences dramatiques de centaines de milliers de nouveaux chômeurs, affirme-t-on du côté de la plateforme.

Cette plateforme regroupe une cinquantaine d’organisations sociales ainsi que les deux grandes centrales syndicales du pays, commissions ouvrières (CC.OO) et Union Générale des Travailleurs (UGT) et les partis politiques de Gauche, le Parti socialiste ouvrier (PSOE) et la Gauche Unifiée (IU).

Dans un point de presse peu avant le début de la manifestation à Madrid, qui a rassemblé des dizaines de milliers de personnes dans la capitale Espagnole, les secrétaires généraux de CC.OO et UGT, Ignacio Fernandez Toxo et Candido Mendez, ont averti le gouvernement conservateur que les manifestations d’aujourd’hui ne constituent que le prélude d’une stratégie de mobilisation permanente.

Ils ont également invité le chef de gouvernement, Mariano Rajoy, de faire montre d’un peu de considération pour les citoyens qui paient cher les mesures d’austérité fruits de + sa politique faite d’injustices et de renoncement .

L’Espagne est plongée, depuis 2008, dans une crise économique sévère, dont l’une des principales conséquences a été une hausse du déficit et une augmentation vertigineuse du taux de chômage.

Le gouvernement, sous la pression de Bruxelles et d’institutions financières internationales, tente de juguler cette crise et de contenir le déficit actuellement à 8,51 du PIB, à coup de mesures d’austérité impopulaires.

Le 20 avril dernier, l’exécutif avait adopté un plan de rigueur visant des secteurs très sensibles tels que la santé et l’éducation. Vendredi dernier, il a annoncé une augmentation des impô ts à la consommation à partir de 2013, mesure qu’il avait pourtant écartée durant sa campagne électorale.

Madrid entend ramener le déficit du PIB de 8,51 % en 2011 à 5,3 % en 2012, puis 3 % en 2013, mais l’agence de notation Standard & Poor’s, qui doute de la capacité de l’Espagne, a abaissé la note du pays de deux crans, à BBB+.

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