Erdogan à Saint-Pétersbourg pour briser la glace avec Poutine
Le président turc Erdogan se rend à Saint-Pétersbourg mardi pour officiellement briser la glace avec son homologue Vladimir Poutine, une visite qui tombe à pic pour un dirigeant turc très amer du manque de soutien de ses « amis » occidentaux après le putsch raté.
Cet événement avait entraîné des joutes étant allées très loin entre les deux pays. Puis la rapidité avec laquelle Moscou avait accepté la main tendue d’Ankara avait surpris.
M. Erdogan s’est réjoui de la réaction de la Russie au putsch raté du 15 juillet: M. Poutine a été l’un des premiers dirigeants étrangers à lui téléphoner pour condamner le coup de force et, sans surprise, n’a pas montré les états d’âme des leaders européens sur la répression qui s’est ensuivie.
"La réaction russe contraste fortement avec celle des alliés occidentaux de la Turquie", dit Jeffrey Mankoff, du Center for Strategic and International Studies (CSIS) basé à Washington.
Les relations entre la Turquie et la Russie — deux pays se disputant une influence dans les régions stratégiques de la mer Noire et du Moyen-Orient — n’ont jamais été faciles.
Toutefois, avant la crise de la destruction de l’avion russe, les deux pays avaient réussi à "compartimenter" les querelles sur des dossiers tels la Syrie ou l’Ukraine pour se concentrer sur la coopération stratégique comme le gazoduc TurkStream vers l’Europe, la construction d’une centrale nucléaire russe en Turquie ou l’objectif des 100 milliards de dollars (90 milliards d’euros) de commerce bilatéral.
(Avec AFP)