"Nous avons expulsé à peu près 80 prêcheurs de haine", a dit le chef de l’Etat, assurant que le gouvernement luttait contre la radicalisation des jeunes Français, qui a conduit plusieurs centaines d’entre eux à partir combattre dans les rangs du groupe Etat islamique.
Selon François Hollande, 170 jeunes Français jihadistes sont morts en Syrie et en Irak, environ 2.000 "jeunes ou moins jeunes (…) peuvent basculer", et environ 600 sont actuellement en Syrie et en Irak "et peuvent aussi se retourner contre nous".
L’attaque contre le journal satirique Charlie Hebdo le 7 janvier 2015 et les attentats du 13 novembre à Paris, avaient été notamment perpétrés par de jeunes Français passés par la Syrie.
"Nous devons lutter contre ces prêcheurs, ces partisans de la haine qui induisent la radicalisation. La radicalisation peut aller très vite", a souligné le président de la République.
"Nous appliquons la loi, a-t-il assuré, et nous faisons en sorte que dès qu’il y a une expression qui (enfreint) les principes de la laïcité, il puisse y avoir une action".
A cette mère dont le fils est mort en Syrie, contrainte de faire son deuil "sans corps, sans date et sans sépulture", le président Hollande a par ailleurs promis que l’Etat transmettrait à leur famille les certificats de décès.
"Il y a des jeunes qui meurent, c’est des jihadistes, et on ne peut pas avoir la certitude de leur décès, d’où la difficulté pour les familles. Nous, nous savons qu’ils sont morts, donc nous donnerons les certificats de décès", s’est-il engagé.