Cet attentat montre l’inquiétante augmentation des violences à l’encontre des étrangers dans une péninsule italienne en proie à une crise économique sans précédent. Le 12 décembre dernier, la ville de Turin avait été le théâtre d’un véritable pogrom anti-Roms suite à la dénonciation mensongère d’une adolescente qui prétendait avoir été violée par l’un d’entre eux. Deux jours plus tard, à Florence, ce sont deux Sénégalais qui étaient assassinés en plein jour par Gianluca Cassieri, un militant d’extrême-droite.
Les évêques italiens se montrent très préoccupés par cette situation. C’est ainsi que Mgr Bregantini, archevêque Campobasso-Bojano, a écrit aux fidèles au nom des quatre évêques de la région du Molise (centre de l’Italie): "La peur nous fait voir des ennemis partout, comme cela s’est passé à Florence. La peur nous empêche de regarder au-delà de la haie de notre jardin. Et la peur nous fait voir dans le prochain un fardeau et non un frère. Les immigrés sont une ressource, une force de renouveau spirituel, un don et non un danger".