En dépit d’un ralentissement modéré, la Chine devra continuer, en 2024, à jouer le rôle de moteur majeur de la croissance de l’économie mondiale, a indiqué un haut responsable du Fonds monétaire international (FMI).
« La Chine resterait le principal contributeur (à la croissance de l’économie mondiale), avec une contribution de plus d’un quart à la croissance mondiale cette année », a indiqué Steven Barnett, représentant du FMI en Chine.
Cité par les médias chinois, le responsable de l’institution de Bretton Woods est revenu sur les mesures prises par la Chine pour redynamiser la croissance de son économie. Il a notamment cité les ajustements apportés par la Chine à son secteur de l’immobilier. Ces ajustements devront contribuer à stabiliser la croissance économique, a-t-il dit. Le FMI a estimé, dans ses dernières projections, que l’économie chinoise devrait croitre de 4,6% en 2024, une baisse par rapport aux 5,2% réalisés en 2023. Ce recul de la croissance est imputé à la crise de l’immobilier qui jette son ombre sur la demande et la confiance.
Le gouvernement chinois devra accorder la priorité en 2024 à la stabilisation de la croissance économique. De nouvelles mesures politiques sont attendues tout au long de l’année pour stimuler l’activité économique. Depuis la dernière Conférence centrale sur le travail économique, qui a fixé en décembre 2023 les priorités de la politique économique de la Chine pour 2024 et appelé à davantage de mesures visant à stabiliser les attentes, la croissance économique et l’emploi, les législateurs chinois ont pris des mesures politiques majeures pour consolider la reprise économique.
La Banque populaire de Chine (BPC, la banque centrale) a, pour sa part, dévoilé la semaine dernière un ensemble de mesures visant à stimuler l’économie, notamment la réduction des réserves obligatoires pour injecter près de 140 milliards de dollars (130 milliards d’euros) dans l’économie.
En octobre 2023, la Chine a annoncé l’émission de 1000 milliards de yuans (129 milliards d’euros) d’obligations gouvernementales supplémentaires, dont 500 milliards ont été émises en 2023 et l’autre moitié sera émise cette année.