Emmanuel Macron dévoile les réformes prioritaires de son quinquennat

Le président français Emmanuel Macron a dévoilé, lundi, les réformes institutionnelles prioritaires qu’il entend mettre en œuvre au début de son quinquennat, lors du premier discours programmatique de son quinquennat, devant le Parlement réuni en Congrès à Versailles.

Le chef de l’Etat, qui s’adressait à l’Assemblée et au Sénat réunis en congrès à Versailles, a souhaité que ces réformes soient bouclées d’ici un an, indiquant qu’elles seront soumises au parlement et qu’il va recourir au référendum si nécessaire.

Ainsi, au niveau des institutions législatives, il a proposé de réduire d’un tiers le nombre des membres de l’Assemblée nationale, du Sénat et du Conseil économique et social (CESE) et d’introduire une dose de proportionnelle dans le scrutin législatif « afin que toutes les sensibilités soient justement représentées » au Parlement.

« La réduction du nombre de parlementaires, un Parlement moins nombreux mais renforcé dans ses moyens est un Parlement où le travail devient plus fluide (…), qui travaille mieux.", a-t-il dit, soulignant que « cette réforme est indispensable ».

Il a également souhaité «qu’une évaluation complète de tous les textes importants (…) soit menée dans les deux ans suivant leur application. Il est même souhaitable que l’on évalue les lois plus anciennes".

Sur le plan judiciaire, il a annoncé qu’il allait supprimer la Cour de justice de la République, une instance qui, jusque-là, était chargée de juger les ministres pour les crimes et délits commis "dans l’exercice de leurs fonctions".

Le président Macron, qui a réitéré sa détermination dans la lutte contre le terrorisme, a annoncé la levée, l’automne prochain, de l’état d’urgence en vigueur depuis les attentats de novembre 2015. "Je rétablirai les libertés des Français en levant l’état d’urgence à l’automne. Parce que ces libertés sont les garanties d’une démocratie forte", a-t-il dit.

Le président s’est prononcé, par ailleurs, pour un État qui protège les plus "faibles", notamment par le droit du travail, tout en rejetant l’assistanat.

Concernant le droit d’asile, il s’est dit en faveur d’une "action efficace et humaine qui nous permette d’accueillir les réfugiés politiques, sans les confondre avec les migrants économiques et abandonner l’indispensable maîtrise de nos frontières. Nous avons besoin d’une Europe plus forte et refondée", a-t-il dit.

Lors de ce discours, boycotté par les députés communistes et du groupe la France insoumise, le chef de l’Etat français a fait un plaidoyer en faveur de l’Europe, en appelant à "reprendre de la hauteur, de sortir de la tyrannie des agendas et des calendriers et des méandres de la technique".

Sur le plan international, il a indiqué que la " France sera fidèle à toutes ses alliances". "La France doit respecter sa propre sécurité et ses valeurs, et elle doit respecter la souveraineté des peuples. Mais partout où la liberté des peuples n’est pas respectée, nous œuvrerons", a-t-il ajouté.

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