Ces rassemblements interviennent au lendemain de mises en garde du président par intérim Adly Mansour contre tout “recours à la violence”. Il a assuré jeudi 18 juillet à la télévision qu’il mènerait “la bataille pour la sécurité jusqu’au bout” face à la volonté des islamistes de continuer la mobilisation.
Les Frères musulmans refusent pour leur part de cesser leurs actions. Ils excluent toute négociation avec Mansour et réclament son départ. “Il est incapable de rétablir la sécurité dans le pays, il n’a ni valeur ni pouvoir. C’est le chef des armées Abdel Fattah Sisi qui prend les décisions. Donc son discours n’a aucun sens, ça ne vaut même pas la peine d’en parler. Nous ne réagissons pas aux paroles de traitres” estime Safwat Hegazy, partisan des Frères muslmans.
L’armée a installé un important dispositif de sécurité dans la capitale. Elle a mis en garde contre toute dérive des manifestations, et a menacé de représailles tous ceux qui auraient recours à la violence. Depuis le renversement de Morsi le 3 juillet dernier, les affrontements ont déjà fait plus d’une centaine de morts.