Plus de 28 groupes ont appelé à manifester pour inciter le Conseil suprême des forces armées (CSFA) -qui dirige le pays depuis la chute du président Hosni Moubarak- à mettre en place les réformes qu’ils réclament.
Au Caire, des milliers de protestataires ont convergé vers la place Tahrir, épicentre du mouvement qui a renversé M. Moubarak en février, où ont lieu des sit-in depuis une semaine, a constaté l’AFP.
Un imam a appelé durant son prêche lors de la prière musulmane hebdomadaire à juger les policiers responsables de la mort de manifestants au cours des dix-huit jours de révolte qui ont conduit à la chute de l’ancien raïs, prononçant une prière en leur mémoire, a rapporté l’agence officielle Mena.
Gréviste de la faim
Les manifestants qui prenaient part à cette journée baptisée «vendredi du dernier avertissement» ont réclamé un plan clair et transparent pour la transition du pouvoir, accusant les militaires d’avoir une totale mainmise sur le pouvoir.
Le cabinet a annoncé pour sa part dans un communiqué avoir envoyé des ambulances et des médicaments sur Tahrir pour assister des grévistes de la faim.
Sanctionner les policiers jugés responsables de la mort de manifestants durant le soulèvement populaire de janvier-février, juger rapidement les hommes forts de l’ancien régime, redistribuer les richesses et mettre fin aux procès militaires de civils figurent parmi les principales revendications des manifestants.