Des milliers de personnes s’étaient rassemblées devant le palais, où des chars sont déployés depuis jeudi après une nuit de violence entre partisans et adversaires du président Mohamed Morsi.
Vendredi matin, la garde républicaine a barré les rues donnant sur le palais présidentiel avec plusieurs chars et autres véhicules blindés.
Au cours ces derniers jours, sept personnes ont trouvé la mort et des centaines d’autres ont été blessés lors des affrontements, qui ont éclaté devant le palais présidentiel au Caire, entre partisans et adversaires du président égyptien Mohamed Morsi.
Les sièges des Frères musulmans au Caire, au Suez et à Ismailia (Est) ont été incendiés par des opposants à Morsi qui réclament l’élaboration d’une constitution plus démocratique.
Ces développements interviennent dans le sillage d’une crise politique entre l’opposition laïque ainsi que le pouvoir judiciaire, et les soutiens islamistes du président égyptien.
Les soutiens islamistes de M. Morsi accusent les laïcs et les libéraux d’être majoritairement fidèles à l’ancien dirigeant égyptien Hosni Moubarak et d’être opposés au président actuel.
Les islamistes, majoritaires au sein de l’Assemblée constituante égyptienne et au conseil de la Choura, ont approuvé la semaine dernière le projet de Constitution avant la décision de la Cour suprême constitutionnelle, qui devait initialement se prononcer dimanche dernier sur l’éventuelle dissolution de cette Assemblée.
La nouvelle crise politique en Egypte illustrée par les manifestations quotidiennes de partisans ou d’opposants à Mohamed Morsi est née d’un décret pris le 22 novembre par le chef de l’Etat élargissant temporairement ses prérogatives présidentielles.