"Nous appelons le président Moubarak à éviter à tout prix l’usage de la violence contre des civils sans armes et appelons les manifestants à exercer leur droit pacifiquement", dit la déclaration de Nicolas Sarkozy, Angela Merkel et David Cameron. Ils jugent "essentiel" la mise en oeuvre des "réformes politiques, économiques et sociales" promises par Moubarak.
Les trois dirigeants soulignent que les "droits de l’homme et les libertés démocratiques doivent être pleinement respectés, y compris la liberté d’expression et de communication, notamment l’usage du téléphone et de l’internet, ainsi que le droit de réunion et de manifestation paxcifique".
"Le peuple égyptien a des revendications légitimes et aspire à un avenir meilleur et plus juste. Nous appelons le président Moubarak à engager un processus de changement qui se traduise à travers un gouvernement à représentation élargie et des élections libres et justes", concluent-ils.
"L’Elysée a précisé que le président français s’était entretenu dans la journée avec son homologue égyptien.
De l’autre côté de l’Atlantique, le président américain, Barack Obama, qui a tenu samedi une réunion de crise sur la situation en Egypte, a maintenu la pression sur les autorités égyptiennes. "Il a réaffirmé que notre priorité était de nous opposer auxviolences et d’appeler à la retenue, de soutenir les droits universels et d’appuyer des mesures concrètes qui fassent progresser la réforme politique en Egypte", rapporte la Maison blanche dans un communiqué.
Vendredi, Barack Obama s’était entretenu directement par téléphone avec Hosni Moubarak, exhortant son homologue égyptien à tenir ses promesses d’oeuvrer en faveur de la démocratie etd’entreprendre des réformes économiques et politiques.
"Je lui ai parlé juste après son discours et je lui ai dit qu’il avait pour responsabilité de donner du sens à ses propos, de prendre des mesures concrètes et des actions pour tenir sespromesses", avait-il déclaré ensuite à la presse. "Je veux appeler clairement les autorités égyptiennes à s’abstenir de toute violence contre les manifestants pacifiques", avait-il ajouté.