Du pétrole découvert au Kenya, c’est une première!

Du pétrole au Kenya, c’est une première. Après plusieurs années de prospection, le pays a enfin découvert l’or noir dans le comté de Turkana (Nord-ouest), ce qui est de bonne augure pour les Kenyans, puisque la découverte pourrait changer pour toujours la situation économique du Kenya, première puissance de la Communauté Est-africaine, estiment les analystes.

Du pétrole découvert au Kenya, c
L’annonce a été faite par le président kenyan Mwai Kibaki : "Notre pays a réalisé une avancée décisive en matière d’exploration pétrolière. C’est la première fois que le Kenya fait une telle découverte et c’est une très bonne nouvelle", s’est-il réjouit.

Décidément, c’est une excellente nouvelle pour les Kenyans, puisque leur pays va pouvoir ôter le lourd fardeau de la facture pétrolière qui représente, à elle seule, 25 % du total des importations du pays, grevant ainsi le pouvoir d’achat des citoyens.

Les analystes estiment que la prospection pétrolière en cours pourrait donner des résultats prometteurs, surtout après la découverte de plus de pétrole sur le site de forage Ngamia 1. Un optimiste partagé par le Premier ministre, Raila Odinga, qui a déclaré : "Auparavant nous avons annoncé 20 mètres de colonnes oléagineuses. Maintenant, le forage est à 100 mètres de colonnes oléagineuses et cela signifie que nous pourrions avoir plus de pétrole que l’Ouganda et le Ghana".

En effet, la compagnie pétrolière Tullow Oil a découvert plus de pétrole après avoir atteint la profondeur de 1515 mètres de forage, sachant que l’exploration continuera jusqu’à 2.700 mètres, ce qui permettra d’estimer les réserves totales du puits dans quelques semaines.

En Ouganda, à titre d’exemple, les gisements de pétrole trouvés dans le lac du Rift Albert s’élèvent à 2,5 milliards de barils, tandis que le Ghana dispose de 2,9 milliards de barils de pétrole dans deux champs offshore. Ceci, cependant, est une quantité beaucoup plus faible par rapport aux 76,2 milliards de barils en Libye, 37,2 milliards de barils au Nigeria et 6,6 milliard dans le Soudan du Sud.

La question que se posent actuellement tous les Kenyans est de savoir le volume du pétrole, la taille des puits souterrains, leur valeur commerciale et la date du début de commercialisation. C’est que les recettes provenant de la production du pétrole devraient changer leurs conditions de vie difficiles, marquées par un taux d’inflation démesuré (16 pour cent) et la dévaluation de la monnaie nationale, le Shilling. Ces recettes devraient également être utilisées d’une manière qui renforcerait le programme de transformation économique et social tel que cela a été énoncé dans la Vision 2030 du pays.

Au delà de l’aspect financier, font observer les analystes, les activités de prospection devraient être entreprises d’une manière socialement et écologiquement responsable, ce qui exige du gouvernement de se pencher sur les modalités de rationaliser les politiques afin de se conformer à la meilleure pratique internationale et l’aligner avec le nouvel ordre constitutionnel.

"Sur le front de la réglementation, le gouvernement a un rôle important à jouer dans l’établissement d’un cadre politique pertinent à même de soutenir le développement et la croissance du secteur d’une manière transparente et responsable, relèvent-ils.

C’est dire qu’indubitablement, la compagnie pétrolière anglo-irlandaise Tullow Oil a la main heureuse depuis quelques mois. Après de plusieurs découvertes importantes sur la côte ouest de l’Afrique, notamment au Ghana, elle vient de mettre à jour, avec le groupe canadien Africa Oil, un gisement de brut dans le puits Ngamia-1 situé dans la région reculée du Turkana.

Pour la compagnie, il s’agit d’une accumulation de brut économiquement exploitable sur une profondeur de plus de 20 mètres et qui a des propriétés similaires au brut récemment découvert en Ouganda. C’est un excellent début pour notre importante campagne d’exploration dans les vallées du Rift du Kenya et d’Ethiopie. "Faire une bonne découverte de pétrole dans notre premier puits dépasse nos espérances", a déclaré Tullow Oil.

Toutefois, bien que les résultats soient encourageants et de bonne augure pour le Kenya, les experts soulignent qu’il est encore trop tôt pour évaluer la capacité totale du gisement et du bassin dans son ensemble. Alors que nous sommes très encouragés par les résultats, il est beaucoup trop tôt pour spéculer sur la viabilité potentielle de Ngamia 1", a dit le Premier ministre, précisant que les plans pour entreprendre d’autres projets d’exploration sur le site de forage Twiga-1 et à Paipai, dans le comté de Marsabit, sont en cours pour déterminer l’étendue du gisement de pétrole dans le Nord du Kenya.

Selon le contrat de partage de production signé entre le gouvernement kenyan et Tullow Oil, le Kenya tiendra 55 % des revenus, alors que la compagnie recevra 45 %, sachant que la part de cette dernière va baisser progressivement sur cinq ans, au fur et à mesure qu’elle récupère son investissement initial dans le projet, pour atteindre 22 %.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite