"Il faut attendre et voir comment ce dialogue va évoluer", a déclaré le chef de la diplomatie américaine à la National Public Radio (NPR), depuis l’Allemagne où elle prend part à la 47è Conférence sur la sécurité à Munich. Elle s’est, dans ce cadre, félicitée de la participation des Frères Musulmans à ce round, "ce qui laisse entendre qu’ils sont au moins impliqués dans ledit dialogue que Washington appelle de ses vœux".
Sont présents, entre autres, des personnalités du monde politique et juridique, l’homme d’affaires Najib Saouiris et un représentant de Mohamed El-Baradeï, ancien directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique et prix Nobel de la paix. Prennent part également à ce round, des représentants du parti Wafd (libéral) et de "Tajammoue" (gauche) et des membres du "comité des sages", créé au lendemain des évènements que connait l’Egypte depuis le 25 janvier dernier.
Lors d’une table ronde, organisée en marge de la 47è Conférence sur la sécurité à Munich, l’émissaire de Barack Obama en Egypte, Frank Wisner, avait semer la "confusion" en déclarant que le Président Hosni Moubarak "doit rester en place pour assurer la transition politique vers la démocratie", position qui contraste avec l’appel de Barack Obama à une transition "immédiate et ordonnée".
"Frank Wisner s’est exprimé en tant que simple citoyen, qu’analyste, pas comme un représentant du gouvernement américain", a tenu à rectifier un membre de la délégation accompagnant Mme Clinton en Allemagne, ajoutant que cette déclaration "n’engage que son auteur".