Deux policiers tués en Algérie dans un attentat suicide

Deux policiers algériens ont péri jeudi quand un kamikaze a déclenché ses explosifs en tentant d’entrer dans un bâtiment de la police à 350 km au sud-ouest d’Alger, le deuxième attentat suicide contre la police depuis le début de l’année.

Le groupe Etat islamique a revendiqué l’attentat via son agence de propagande Amaq.

"Un terroriste qui portait une ceinture explosive et (…) usant d’une arme a voulu pénétrer dans l’enceinte du siège de la Sûreté de la wilaya" de Tiaret, le quartier-général de la police pour la préfecture, a indiqué l’agence officielle APS, citant la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN, état-major de la police algérienne).

"La riposte des policiers en faction a été prompte et l’un d’eux, dans un acte de bravoure, s’est jeté sur l’assaillant (…) à l’entrée du siège de la Sûreté, perdant la vie en même temps que le terroriste suite à l’explosion qui a suivi", a poursuivi l’agence.

Un policier en faction, touché par l’explosion, a également succombé à ses blessures, selon la même source. Aucun autre détail n’a été communiqué.

"Un candidat au martyr appartenant à l’Etat islamique a déclenché sa ceinture explosive près d’un quartier-général des forces de sécurité algérienne à Tiaret", a indiqué l’EI dans un bref message publié par Amaq, cité par le centre américain de surveillance des sites internet jihadistes SITE.

C’est le deuxième attentat suicide contre un bâtiment de la police depuis le début de l’année en Algérie. En février, l’EI avait revendiqué une attaque suicide avortée contre un commissariat de Constantine, à environ 430 km à l’est d’Alger.

Là encore, un kamikaze avait tenté de pénétrer dans un commissariat mais en avait été empêché par les tirs d’un policier qui avaient déclenché les explosifs que l’assaillant portait sur lui.

Malgré l’adoption en 2005 d’une Charte pour la paix et la réconciliation, censée tourner la page de la guerre civile qui a fait 200.000 morts pendant la "décennie noire" (années 1990), des groupes armés islamistes restent actifs en Algérie, surtout dans l’est et le sud du pays. Ils visent principalement les forces de sécurité algériennes qui annoncent quasi quotidiennement des arrestations, des saisies d’armes ou la mort de "terroristes" lors d’"opérations de fouilles et de ratissage" dans des régions rurales du pays.

Avec AFP

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