Deux ministres marocains à Sète pour rencontrer des marins bloqués depuis janvier

Deux ministres marocains à Sète pour rencontrer des marins bloqués depuis janvier
Deux ministres marocains se sont rendus samedi à Sète (Hérault) pour rencontrer une délégation de marins de trois ferries marocains, bloqués depuis le 5 janvier dans le port de Sète (Hérault) après une saisie ordonnée par la justice, a-t-on appris auprès de la préfecture.

Pour Aziz Rabbah, ministre de l’Equipement et du Transport, et Abdelouahed Souhail, ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle, il s’agissait "d’entendre la détresse des marins, de recueillir leur opinion et leurs attentes avant de forger une solution", selon le communiqué.

Les ministres ont déclaré "rechercher toutes les possibilités de sauver la compagnie" et de "maintenir le maximum d’emplois". "Des investisseurs italiens ont été contactés pour une reprise des ferries (…) et des responsables italiens seront reçus par le chef du gouvernement marocain la semaine prochaine", précise la préfecture de l’Hérault.

Le tribunal de commerce de Montpellier avait décidé en janvier la saisie conservatoire des trois car-ferries de l’armement marocain Comanav-Comarit, en raison d’impayés (de travaux notamment). Depuis, 191 membres d’équipage sont abandonnés à leur sort à Sète.

Le dossier a connu une petite avancée cette semaine, le gestionnaire du port acceptant de renoncer au caractère prioritaire de sa créance au profit des marins, qui se retrouvent ainsi en meilleure position pour récupérer leurs salaires sur le produit d’une éventuelle vente des navires.

En contrepartie, l’Etablissement public Sète-Port Sud de France demande aux marins de déplacer leurs ferries pour permettre la reprise rapide de la ligne entre Sète et le Maroc à partir du 28 mai, désormais opérée par le groupe italien Grandi Navi Veloci.

"La saison arrive et la réouverture de la ligne Sète/Tanger/Nador est fondamentale pour l’économie portuaire et régionale. L’arrêt de cette ligne est un drame: ce trafic de 200.000 passagers par an induit du travail sur le port et en dehors", avait souligné Marc Chevallier, le président du port.

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