Deuil national au Kenya, à la recherche des cadavres dans le Westgate

A la recherche de cadavres et d’éventuels explosifs, les secours fouillaient mercredi les décombres du Westgate de Nairobi, au premier jour du deuil national décrété après l’attaque meurtrière du centre commercial.

Plusieurs pays dont le Royaume-Uni, les Etats-Unis, Israël, l’Allemagne et le Canada participent à l’enquête, a indiqué le ministre de l’Intérieur Joseph Ole Lenku. Selon lui, l’enquête médico-légale "durera au moins une semaine".

Pendant le siège, Israël, les Etats-Unis et le Royaume-Uni avaient soutenu les forces kényanes sans intervenir directement, à part peut-être les Israéliens qui, selon une source sécuritaire, étaient présents dans le Westgate.

Sur place, secouristes et soldats portaient masques et foulards pour se protéger de l’odeur pestilentielle qui s’échappe du bâtiment.

L’assaut lancé samedi, revendiqué par les insurgés islamistes somaliens shebab, a coûté la vie à au moins 61 civils, six membres des forces de sécurité kényanes et cinq assaillants. Quelque 240 personnes ont également été blessées, selon un nouveau bilan du ministère de la Santé.

Un deuil national de trois jours a été décrété à partir de ce mercredi, et les drapeaux ont été mis en berne dans la capitale. Il s’agit d’ores et déjà de l’attaque la plus meurtrière à Nairobi depuis l’attentat-suicide d’Al-Qaïda en août 1998 contre l’ambassade des Etats-Unis, qui avait fait plus de 200 morts.

Et le bilan devrait encore s’alourdir: le centre commercial s’est partiellement effondré mardi – une source sécuritaire et un pompier avaient alors expliqué que la structure avait sans doute été fragilisée par un incendie survenu lundi – et désormais 71 personnes, selon la Croix-Rouge, sont portées disparues. Le ministre de l’Intérieur, semblant minimiser les craintes de retrouver un charnier dans le bâtiment, a affirmé devant la presse "qu’il y a un nombre peu important de corps encore" sous les décombres.

Sur Twitter, les shebab ont eux affirmé que "137 otages" détenus par les assaillants avaient péri, accusant les forces kényanes d’avoir utilisé "des gaz" pour mettre fin au siège.

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