Des parents des Français otages au Nigeria leur demandent de « tenir »

Les proches en France des sept membres d’une même famille qui entament leur 3e mois de captivité au Nigeria, après leur enlèvement au Cameroun par le groupe islamiste Boko Haram, leur demandent de "tenir", jugeant que "tout est réellement fait pour les revoir très vite".

"On les croit forts. On leur demande de tenir, d’être forts. C’est une épreuve terrible", ont déclaré jeudi sur la radio RTL Nicolas Romain-Fournier et Romain Striffling, respectivement le frère du père Tanguy Romain-Fournier, et celui de la mère, Albane.

"Nous pensons que tout est réellement fait pour les revoir très vite", ont-ils ajouté.

Cette famille d’expatriés –le père, la mère et leurs quatre garçons de 5 à 12 ans–, qui résidait depuis 2011 à Yaounde où le père est employé de GDF Suez, a été enlevée le 19 février dans le nord du Cameroun où elle était allée visiter un parc national. Cyril Moulin-Fournier, autre frère de Tanguy, qui vit en Espagne, les avait rejoints pour des vacances.

Ils ont été enlevés par des hommes se réclamant de la secte islamique Boko Haram, active dans le nord du Nigeria, une zone troublée depuis plusieurs années par des attentats et des assassinats, réprimés dans le sang par les forces de sécurité nigérianes. Les ravisseurs exigent, en échange de la libération des Français, celle de membres de leur groupe, prisonniers au Nigeria et au Cameroun.

"Nous souhaiterions que le sujet reste un vrai sujet, au quotidien, d’actualité pour nos autorités, qu’elles s’occupent avec la même intensité, comme elles l’ont fait jusqu’à présent, de cette affaire", ont encore dit les deux oncles.

"Nous faisons confiance aux autorités, nous n’avons pas le choix et je crois qu’il n’y a qu’elles qui peuvent se positionner et agir pour la libération de notre famille", ont-ils affirmé.

"Quand ça a commencé, mon sentiment était que ça durerait quelques jours, le constat d’aujourd’hui, c’est que ça fait deux mois", a dit l’un d’eux. Ils ont décrit une épreuve "difficile à porter au quotidien, avec des moments de pleine conscience et des moments d’angoisse".

Deux vidéos, diffusées les 25 février et 18 mars, dans lesquelles s’exprime le père, Tanguy, ont constitué pour leurs proches un "véritable soulagement de les voir en vie, de les voir parler" car "tout signe de vie, c’est un pas en avant". L’une de ces vidéos montre l’ensemble des captifs entourés d’hommes en armes, se réclamant de Boko Haram et exprimant leurs revendications.

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