Des dignitaires étrangers, dont Hollande et Renzi, à la marche du Bardo

Le président tunisien Béji Caïd Essebsi et plusieurs hauts responsables étrangers ont rejoint dimanche à la mi-journée la marche « contre le terrorisme » organisée à Tunis en réaction à l’attaque contre le musée du Bardo, selon des journalistes de l’AFP.

Le chef de l’Etat français François Hollande et le Premier ministre italien Matteo Renzi ainsi que le président gabonais Ali Bongo et son homologue palestinien Mahmoud Abbas notamment ont participé à ce défilé d’officiels en lisière du musée.

Les dirigeants ont marché sur un parcours d’une centaine de mètres dans un périmètre complètement bouclé par des centaines de policiers et militaires munis d’armes automatiques et de gilets pare-balles.

Le cortège est sorti dans la confusion du Parlement, mitoyen du musée, et les dirigeants étaient noyés dans une foule compacte d’officiels et de journalistes. Ils ont néanmoins réussi à former un rang et le chef de l’Etat tunisien a marché aux côtés de M. Hollande.

Ce défilé officiel a longé l’enceinte où se trouvent le Parlement et le musée du Bardo. Les dignitaires ont ensuite, toujours dans la cohue, inauguré une stèle portant les noms des victimes. Celui de la quatrième Française décédée la veille a été rajouté dans la hâte en-dessous de cette mosaïque.

"Un grand salut au peuple tunisien qui a prouvé qu’il ne cèderait pas au terrorisme. Merci à tous et je dis au peuple tunisien: ‘En avant! tu n’es pas seul’", a lancé M. Caïd Essebsi, 88 ans.

Dans un lapsus, au lieu de remercier François Hollande de sa venue, il a cité "François Mitterrand", l’ex-chef de l’Etat français décédé en 1996.

Avant ce cortège officiel, une importante foule de manifestants a répondu à l’appel de M. Caïd Essebsi à manifester pour dénoncer l’attaque qui a fait 22 morts (21 touristes et un policier tunisien) le 18 mars.

"Tunisie libre, terrorisme dehors", "Notre pays est plus fort que vous", scandaient les manifestants, agitant des centaines de drapeaux tunisiens sur l’avenue menant au Bardo, noire de monde.

"La Tunisie est terre de paix, de bonheur, la destination des bons vivants et n’est pas une terre de jihad, d’extrémisme ou de terrorisme", a martelé Majda Friga, enveloppée du drapeau tunisien.

"Que ces terroristes quittent nos terres, qu’ils aillent au diable et qu’ils nous laissent vivre en paix", a renchéri Fadhila Lahmar, une sexagénaire.

Les autorités n’ont pour l’instant donné aucune estimation du nombre des manifestants.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite