Des combattants de l’EI contrôlent partiellement une base de l’armée syrienne: 38 morts

Des combattants de l’Etat islamique (EI) se sont emparés partiellement d’une base de l’armée syrienne située dans la province de Raqa (nord), au moyen d’affrontements ayant coûté la vie à 38 personnes, a indiqué jeudi l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

Des heurts violents opposaient les jihadistes aux ultra-radicaux et les soldats de la Brigade 93 dans cette province, où l’EI a mis sous contrôle déjà la capitale et une grande partie du territoire, a ajouté l’OSDH.

"Désormais, les combattants de l’EI "contrôlent de grandes parties de la base", a poursuivi cette source.

Au moins 27 membres des forces du régime syrien, ainsi que 11 jihadistes de l’Etat islamique (EI) ont péri, selon l’OSDH, qui corrobore des chiffres fournis par un vaste réseau de militants et des sources médicales et militaires.

Figurent parmi les jihadistes, qui ont été tués, trois kamikazes qui se sont fait exploser, dès le début de l’attaque, à l’entrée et autour de la base.

En juillet, une partie des troupes s’étaient déjà retirées de la Brigade 93, après la prise par l’EI de la Division 17, une autre base de la région où au moins 85 soldats ont été tués dans le combat ou qui ont été exécutés peu après de manière sommaire, rappelle l’OSDH.

La Brigade 93 et l’aéroport militaire de Tabqa constituent les derniers postes tenus par l’armée dans la province de Raqa.

L’EI, qui est engagé dans le conflit syrien depuis le printemps 2013, a pris depuis le contrôle quasi-total des provinces de Raqa et Deir Ezzor situées à la frontière avec l’Irak, où il mène, depuis juin, une offensive sans pareille.

Dans la province pétrolière de Deir Ezzor, l’EI a tué 19 hommes près du champ pétrolier d’Al-Omar, dont le groupe s’est accaparé le 3 juillet, rappelle encore l’OSDH.

Il s’agit "d’une des plus sanglantes exécutions" dans la province, a indiqué l’Observatoire, précisant que les hommes ont péri par balles tandis qu’un seul a été décapité.

L’EI contrôle désormais la majorité de la province pétrolifère de Deir Ezzor où se situe le champ d’Al-Omar, ainsi que la majorité des champs pétroliers dans cette région.

Fin juin, le groupe, qui a suscité suite à ses violences et ses velléités hégémoniques, le courroux des autres rebelles et jihadistes engagés en Syrie, a proclamé un "califat" sur les zones qu’il contrôle en Syrie et en Irak.

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