Des chercheurs suisses testent des molécules « prometteurs » contre l’Alzheimer
L’équipe de scientifiques sont parvenus à décrypter le fonctionnement de deux classes de molécules testées actuellement en recherche clinique.
"Les premières conclusions consistent à ce que ces substances ciblent très précisément les causes de l’affection. Les résultats s’avèrent très encourageants", souligne Patrick Fraering, chef de l’équipe.
En déchiffrant le mode d’action de molécules thérapeutiques qui ciblent les racines de l’affection, ces chercheurs peuvent donc entrevoir de nouvelles classes de médicaments.
Publiées dans la revue "Nature Communication", les conclusions de cette étude laissent penser que les classes de molécules en question cibleront précisément les causes de la maladie.
A l’origine de la maladie se trouve l’enzyme gamma-sécrétase qui coupe en moreaux la protéine APP et peut donner naissance à des molécules dites "peptides amyloïdes 42" susceptibles de provoquer l’Alzheimer.
Chez les patients, ces peptides s’agrègent sous forme de plaques toxiques qui détruisent les neurones environnants.
Selon les chercheurs, la bonne nouvelle est que les molécules testées orientent les coupes de sorte que l’enzyme gamma-sécrétase produise des peptides plus courts et parfaitement inoffensifs.
"Cet enzyme est identifié depuis des années comme la cause de la maladie, mais les précédents travaux de recherche l’inhibaient purement et simplement, y compris dans ses fonctions positives", explique l’étude.
D’après Patrick Fraering, le travail de l’EPFL se consacre à moduler plutôt qu’inhiber l’enzyme en question. "Les molécules de la prochaine génération, prédit-il, pourraient n’avoir que peu, voire pas d’effets secondaires".