Depuis Ryad, Donald Trump prononcera un discours sur l’islam

Le président américain Donald Trump s’essaye dimanche, depuis Ryad, à un exercice délicat: un discours sur l’islam dans lequel il exhortera les dirigeants musulmans à lutter contre l’extrémisme.

Si l’entreprise est semée d’embûches pour tout président des Etats-Unis, la rhétorique de campagne incendiaire du magnat de l’immobilier et ses décrets migratoires controversés -pour l’heure bloqués par la justice- lui rendent la tâche encore plus ardue.

Après une première journée à Ryad centrée sur l’annonce de méga-contrats d’armements -"des emplois, des emplois, des emplois", s’est réjoui Donald Trump- le locataire de la Maison Blanche, qui tente de faire oublier ses ennuis à Washington, passe à un autre registre.

Il fera devant une trentaine de dirigeants de pays musulmans réunis à Ryad, un discours soulignant ses "espoirs" pour une "vision pacifique" de l’islam.

Comme c’est le cas depuis son arrivée au pouvoir, il devrait se garder de toute critique sur la question des droits de l’homme, bafoués selon les organisations internationales de défense de ces droits dans plusieurs pays arabes, dont l’Arabie saoudite.

Revendiquant un contraste marqué avec son prédécesseur démocrate Barack Obama sur ce thème, M. Trump assure qu’il préfère agir dans la discrétion, gage, selon lui, d’une plus grande efficacité.

Son influent conseiller à la sécurité nationale, le général H.R. McMaster, a promis un discours "source d’inspiration" mais aussi "franc".

"Il sera très direct en évoquant la nécessité d’affronter l’extrémisme et le fait que nombreux sont ceux dans le monde musulman qui n’ont, non seulement pas fait assez, mais aussi encouragé cet extrémisme, au-delà des belles paroles de surface", a expliqué un responsable de la Maison Blanche sous couvert d’anonymat.

M. Trump devrait, en tout état de cause, profiter de l’occasion pour durcir encore le ton face à l’Iran, pour le grand plaisir des monarchies sunnites du Golfe qui redoutent l’influence de leur grand rival chiite.

Avant ce discours très attendu, le président américain a entamé dimanche matin un marathon de rencontres bilatérales avec des dirigeants de la région.

En présence de son homologue et "ami" égyptien Abdel Fattah al-Sissi, il a annoncé son intention de se rendre prochainement en Egypte.

"Vous êtes une personnalité unique capable de faire l’impossible", a lancé M. Sissi, déclenchant les rires des délégations présentes. "Tout à fait d’accord!", a répondu, ravi, M. Trump.

Il a ensuite participé à un sommet avec les dirigeants des six monarchies sunnites du Golfe (Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Koweït, Oman, Qatar).

Lundi matin, le 45e président des Etats-Unis quittera Ryad pour Israël, deuxième étape d’un voyage extrêmement dense qui le mènera aussi dans les Territoires palestiniens, au Vatican, à Bruxelles et en Sicile pour les sommets de l’Otan et du G7.

Atlasinfo avec AFP

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