Maigre succès pour la troisième intervention publique du président Bachar Al-Assad, et pour son appel au "dialogue national" en réponse aux contestations locales contre le régime syrien. Dans le pays, les protestataires, qualifiés de "saboteurs" par Bachar Al-Assad (The Washington Post), ont immédiatement appelé à continuer la révolte, s’acharnant, parfois même à coups de chaussure (New York Times) contre le portrait du président syrien. "Al-Assad doit faire bien plus de concessions", estime un éditorialiste d’Haaretz tandis que The Independent qualifie le discours du 20 juin de manœuvre "désespérée", semblable à celles qui n’ont pas empêché la chute de Ben Ali en Tunisie et de Moubarak en Egypte, selon le Guardian. Au niveau international, les réactions, de Washington à l’UE jusqu’à la Ligue arabe, ont souligné le manque d’initiatives du président syrien sans toutefois apporter de réponses concrètes à la crise (The Daily Star). Une attitude fustigée par le correspondant du New York Times, pour qui les réponses apportées à la crise (le "silence", les "paroles", ou même le "soutien" de pays comme la Russie) sont "mauvaises". Ce alors que les violences du régime contre son peuple continuent, comme en témoignent les derniers récits des réfugiés syriens en Turquie (Der Spiegel).
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