La pression sur les gouvernements doit être accrue, a indiqué à la chaîne publique ARD la ministre, avançant comme possibilité une "réduction", voire une "suppression" des aides financières versées par Bruxelles aux pays de l’UE dans la mesure ou certains pays ne font preuve "d’aucune responsabilité solidaire".
On peut faire "monter (la pression) par le biais des soutiens financiers en les supprimant ou en les réduisant", a-t-elle plaidé.
L’Allemagne, qui s’attend à recevoir 800.000 demandeurs d’asile en 2015, soit quatre fois plus qu’en 2014 et plus que tout autre pays de l’UE, réclame une meilleure répartition des réfugiés entre les pays de l’union européenne, toujours divisés sur cette question.
La Commission européenne souhaite répartir les demandeurs d’asile dans les pays européens pour soulager les pays d’arrivée. Cette répartition sur la base du volontariat se heurte toutefois au manque de volonté de certains pays, dont la Hongrie, l’Autriche, la Slovaquie et la Slovénie.
Et dans son édition de lundi, le quotidien populaire allemand Bild, qui a entamé une campagne en faveur des demandeurs d’asile, épingle la France, la Grande-Bretagne, l’Italie, la Lituanie et la Slovénie, coupables selon le journal, de ne pas accueillir autant de réfugiés qu’ils le pourraient.
"Dans la communauté européenne, on ne peut pas juste se réserver les morceaux de choix", il faut aussi "prendre ses responsabilités", a insisté Mme Mikl-Leitner, qui plaide pour une répartition "juste" des réfugiés au sein de l’UE.
Croire qu’une clôture de barbelés, comme celle érigée par la Hongrie, peut contenir le flux de réfugiés est une "illusion", a estimé la ministre autrichienne, dont le pays a été frappé récemment par un drame lié à la crise migratoire, avec la découverte sur une autoroute d’un camion contenant les corps de 71 migrants.