Crise libyenne : Alger reçoit Sarraj et le chef de la diplomatie turque

Le chef du gouvernement d’union nationale libyen (GNA), Fayez al-Sarraj, a effectué lundi une visite à Alger pour discuter de "l’aggravation" de la crise en Libye, a-t-on appris de source officielle algérienne.

Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, était par ailleurs attendu d’ici la fin de la journée dans la capitale algérienne pour une visite officielle de deux jours, selon un communiqué du ministère turc des Affaires étrangères.

Lors de son séjour, M. Cavusoglu aura "des échanges de vues sur la situation régionale et les questions internationales" avec les responsables algériens, a précisé le communiqué, qui n’a pas fait référence à la Libye.

M. Sarraj, qui conduit une délégation de "haut niveau", a été reçu par le nouveau chef de l’Etat algérien Abdelmadjid Tebboune. Les deux dirigeants ont évoqué "l’aggravation de la situation en Libye" et des "voies susceptibles de surpasser cette conjoncture difficile", selon la présidence algérienne.

Cette activité diplomatique survient quelques jours après le vote en urgence du Parlement turc d’une motion permettant au président turc Recep Tayyip Erdogan d’envoyer des militaires en Libye.

Plongée dans le chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est aujourd’hui déchirée entre deux autorités: le GNA, reconnu par l’ONU et basé à Tripoli et un pouvoir incarné par le maréchal Khalifa Haftar dans l’Est.

Fin décembre, quelques jours après son entrée en fonction, M. Tebboune avait réuni le Haut conseil de sécurité (HCS), qui regroupe les plus hautes autorités civiles et militaires d’Algérie, pour évoquer la situation à ses frontières, notamment celle avec la Libye, et prendre des "mesures" pour leur protection.

L’Algérie partage près de 1.000 km de frontières avec la Libye et près de 1.400 km avec le Mali.

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