Crise en Corée du Nord: Moscou met en garde contre une « solution militaire »

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a estimé, jeudi, que tout recours à la force pour résoudre la crise sur la péninsule coréenne serait "destructif", au moment où les États-Unis n’excluent pas une action militaire contre Pyongyang.

"Nous sommes convaincus qu’il n’existe qu’une solution politique. Toute tentative de régler la situation par la voie militaire serait destructive", a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue finlandais, Timo Soini, à Porvoo (sud de la Finlande).

Tandis que l’administration du président Donald Trump a affirmé que l’option militaire était "sur la table", le ministre russe des Affaires étrangères a relevé que Moscou s’oppose à toute action militaire dans la région.

Le régime de Kim Jong-Un, qui tente de se doter de missiles capables de porter le feu nucléaire sur le sol continental américain, a mené cinq essais nucléaires, dont deux en 2016, et a multiplié les tirs de missiles balistiques. Le dernier en date, vendredi dernier après la réunion exceptionnelle du Conseil de sécurité de l’ONU, s’est soldé par un échec.

Sur le dossier syrien, M. Lavrov a accusé certains pays occidentaux d’essayer de "freiner" l’enquête sur l’attaque à l’arme chimique dans la ville syrienne de Khan Cheikhoun.

"La Russie insiste sur une enquête professionnelle, minutieuse et transparente, une enquête que certains de nos collègues occidentaux essayent de freiner", a-t-il dit.

Imputée au régime syrien, une attaque chimique présumée a fait le 4 avril 87 morts, dont 31 enfants, à Khan Cheikhoun, une petite ville contrôlée par des rebelles dans la province d’Idleb.

Le 19 avril dernier, l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) a conclu que du gaz sarin ou une substance similaire avait été utilisé dans cette attaque.

(Avec map)

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