Andreas Lubitz, « soucieux de sa santé et [qui] craignait de perdre la vue », souffrait d’une grave dépression, d’une « psychose accompagnée de troubles de la vue sans résultats organiques », a expliqué Brice Robin lors d’une conférence de presse à Paris, à l’issue d’une rencontre avec les familles des victimes.
Lubitz était inapte à voler, selon certains de ses médecins
Des médecins ayant reçu le copilote comme patient avaient d’ailleurs estimé avant le crash qu’il était inapte à voler, sans toutefois prévenir la compagnie aérienne en raison du secret médical en vigueur outre-Rhin.
En Allemagne, les médecins risquent la prison s’ils divulguent des informations sur leurs patients, sauf preuve que ces derniers ont l’intention de commettre un crime ou de nuire à eux-mêmes.
Au cours d’un entretien de plus de quatre heures avec les proches, le procureur a par ailleurs annoncé que les fragments humains non identifiables des victimes du crash seraient inhumés dans « une sépulture collective » dans la ville du Vernet, à quelques kilomètres de la zone de l’accident.
Le procureur a annoncé l’ouverture prochaine d’une information judiciaire contre X pour homicides involontaires et qui sera confiée à trois juges d’instruction. « Le droit pénal français m’interdit d’ouvrir une information judiciaire pour assassinat, puisque l’auteur est décédé », a expliqué Brice Robin.
Une sépulture collective pour les fragments humains non identifiables
Les fragments humains non identifiables des victimes du crash seront inhumés dans « une sépulture collective » dans la ville du Vernet (Alpes-de-Haute-Provence), à quelques kilomètres de la zone de l’accident, a également assuré M. Robin.
« Tout ce qui a été anatomiquement identifiable est passé dans la chaîne d’identification. L’autorité publique a décidé d’une sépulture collective au Vernet pour les fragments humains non identifiables », a déclaré le procureur, précisant que le lieu avait été choisi pour sa proximité de la zone du crash.
Près de trois mois après la tragédie qui a fait 150 morts, seuls les corps de 44 victimes allemandes ont été transférés outre-Rhin, par un vol spécial mardi. Lufthansa, maison mère de Germanwings, a annoncé mercredi qu’un deuxième vol devait transférer une trentaine de dépouilles de Marseille à Barcelone le 15 juin et les rapatriements dans les 18 pays d’origine des victimes être « achevés à la fin de juin ».