La suspension du pacte militaire, conclu après le sommet intercoréen de 2018, a été approuvée lors d’une réunion extraordinaire du cabinet, présidée par le premier ministre Han Duck-soo à Séoul, rapporte l’agence de presse Yonhap.
Le président Yoon Suk Yeol, en visite au Royaume-Uni, a approuvé électroniquement la motion, en vertu de laquelle Séoul rétablira immédiatement les opérations de reconnaissance et de surveillance contre la Corée du Nord dans la zone autour de la ligne de démarcation militaire (MDL) séparant les deux Corées, également connue sous le nom de zone démilitarisée ( DMZ).
« La Corée du Nord démontre clairement qu’elle n’a aucune volonté de respecter l’accord militaire du 19 septembre visant à réduire les tensions militaires dans la péninsule coréenne et à instaurer la confiance », a déclaré le premier ministre coréen, lors de la réunion.
« La capacité de notre armée à identifier les cibles menaçantes et sa posture de réponse seront considérablement améliorées », a ajouté M. Han, affirmant qu’une telle mesure est vitale pour la sécurité nationale.
Selon le ministère de la défense coréen, la suspension partielle entrerait en vigueur ce mercredi à 15 heures (heure locale).
Mardi soir, Pyongyang avait annoncé le lancement réussi d’un d’un satellite de reconnaissance militaire en direction du sud, après deux tentatives infructueuses en mai et en août derniers.
L’Accord militaire de 2018 appelle notamment à l’arrêt de toute activité militaire hostile entre les Corées et à la mise en place de zones tampons maritimes et à la transformation de la DMZ en zone de paix.