La Corée du Nord a franchi un énième degré dans la confrontation en annonçant jeudi avoir approuvé le projet d’opérations militaires contre les Etats-Unis, y compris d’éventuelles frappes nucléaires, suscitant les réactions inquiètes de l’ONU et de nombreuses chancelleries à l’étranger.
En visite à Monaco, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon s’est dit "profondément préoccupé" par la surenchère rhétorique de la Corée du Nord qui multiplie les violations des résolutions votées par le Conseil de sécurité depuis un premier essai nucléaire en 2006.
La Russie s’est dite très préoccupée par la situation "explosive, à proximité de (ses) frontières en Extrême-Orient", tandis que la Chine, seul allié de poids de Pyongyang, a demandé à "toutes les parties concernées de garder leur calme et de faire preuve de retenue".
Berlin et Paris ont également appelé Pékin à tenter d’amadouer le régime de Kim Jong-Un, la France souhaitant que la Chine, qui a "du pouvoir sur la Corée du Nord", intervienne dans la crise.
L’Union européenne a appelé Pyongyang jeudi à ne pas "alimenter les tensions" et à se "réengager" en faveur de la paix et de la sécurité en renonçant au redémarrage de son réacteur nucléaire de la centrale de Yongbyon. "Ce serait une claire violation des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies, de même que de ses engagements pris en 2007 dans le cadre des pourparlers à Six de fermer ces installations".