"L’Arabie saoudite assure que toute tentative de déstabilisation du Yémen constitue une menace sur la sécurité et la stabilité du royaume et de la région et qu’elle n’hésitera pas à y faire face avec fermeté", selon SPA.
Depuis quatre ans, Ryad intervient militairement au Yémen avec ses alliés, Abou Dhabi en tête, pour contrer les rebelles Houthis, soutenus par son grand rival régional l’Iran et qui ont pris la capitale Sanaa en 2014.
Mais en août, un nouveau front s’est ouvert à Aden (sud) au sein du camp anti-Houthis entre l’armée appuyé par Ryad et les séparatistes du Conseil de transition du sud (STC), accusés d’être soutenus par les Emirats arabes unis.
Jusqu’ici, le royaume s’était contenté d’inviter les belligérants au dialogue. Jeudi, il a exprimé son refus "de changer la réalité au Yémen par la force", insistant sur "l’absence de toute solution alternative au gouvernement légitime".
L’Arabie saoudite a dit regretter ce "déclenchement de la division entre les frères au Yémen" et a appelé à "un engagement total, immédiat et inconditionnel" pour l’arrêt des combats, selon SPA.
Ryad estime que cette "division" profite aux "milices terroristes Houthis soutenues par l’Iran et "d’autres organisations", citant le groupe Etat islamique et Al-Qaida.
Le royaume a dit regretter "l’absence de réponse" à son invitation au dialogue. Au début des violences entre séparatistes et gouvernement, Ryad avait proposé un dialogue entre les deux camps dans la ville saoudienne de Jeddah.
Le STC s’y est dit favorable mais le gouvernement a refusé mercredi de discuter avec ceux qu’il qualifie de "pions" des Emirats arabes unis, exigeant des pourparlers directs avec Abou Dhabi.
Jeudi à Aden, aux mains des séparatistes, des milliers d’habitants leur ont exprimé leur soutien, brandissant des posters des leaders du STC mais aussi des Emirats et de l’Arabie saoudite.
Le conflit entre le gouvernement et les séparatistes a aggravé la crise humanitaire au Yémen, considérée comme la plus grave au monde selon l’ONU.
Des experts des Nations unies ont fait état mardi d’"une multitude de crimes de guerre" qui auraient été commis par les diverses parties en conflit.