Conférence à Tunis sur la Syrie : Le Maroc plaide pour l’arrêt « immédiat » de l’effusion du sang

Conférence à Tunis sur la Syrie : Le Maroc plaide pour l
Le Maroc va plaider lors de la conférence des "Amis de la Syrie", qui s’ouvre vendredi à Tunis, pour l’arrêt "immédiat" de l’effusion du sang en Syrie et pour le respect de l’unité et de l’intégrité territoriale de ce pays, a affirmé le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Saad Dine El Othmani.

Le Maroc, qui s’inspire dans sa démarche du plan de sortie de crise élaboré par la Ligue arabe, rejette toute intervention militaire en Syrie, et souhaite le respect, par les autorités syriennes, des droits légitimes du peuple syrien et la satisfaction de ses aspirations à un régime démocratique, a indiqué M. El Othmani dans un entretien à la MAP à la veille de l’ouverture de cette conférence qui réunit les représentants de plus de 60 pays, dont le Maroc, et de l’opposition syrienne.

Il a ajouté que la délégation marocaine présente à cette réunion internationale va insister sur la dimension humanitaire de la crise syrienne, à travers un soutien urgent aux populations, émettant l’espoir de voir cette conférence déboucher sur une "vision claire" ouvrant la voie à une solution politique de la crise et à la fin des souffrances des civils.

De son côté, le chef de la diplomatie tunisienne, a déclaré à la MAP que cette conférence est appelée à exprimer un "soutien fort" à la révolution du peuple syrien pour la satisfaction de ses droits légitimes.

La conférence va lancer, d’une seule voix, un appel pressant pour l’arrêt de l’effusion du sang des civils en Syrie, a-t-il promis, mettant l’accent sur la nécessité, pour les participants, d’apporter une "assistance urgente" au peuple syrien et d’appeler à "révision profonde des choix et politiques en vigueur en Syrie". Toutefois, a-t-il tenu à préciser, "nous ne voulions pas d’intervention militaire".

En dépit de l’absence de la Russie et de la Chine, qui avaient déjà opposé leur véto pour bloquer deux résolutions du Conseil de sécurité sur la crise syrienne, les participants semblent déterminés à exercer le maximum de pressions sur le régime syrien afin de cesser les massacres des civils -plus de 6.000 morts jusqu’à présent- et à encourager l’opposition syrienne à s’unir avant une éventuelle reconnaissance internationale.

Cette volonté de la communauté internationale de faire cesser les violences en Syrie s’appuie sur le plan de la Ligue arabe prévoyant une transition démocratique, loin de toute ingérence extérieure.

Le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, qui sera présent à Tunis, a souligné jeudi que la conférence des "Amis de la Syrie" devra "renforcer l’action humanitaire et examiner la manière d’accéder aux zones les plus touchées par les violences", estimant que l’intervention militaire n’est "ni souhaitée, ni possible".

Face à l’aggravation des souffrances des civils, les participants vont exiger un cessez-le-feu immédiat et l’acheminement des aides humanitaires aux populations à travers les agences spécialisées de l’ONU.

Ils vont également encourager l’opposition syrienne à s’unir pour porter la voix du peuple syrien face au régime du président Bachar Al Assad et espérer une reconnaissance internationale.

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