Charlie Hebdo: Jeannette Bougrab a tenté de se suicider
L’ancienne compagne de Charb, le dessinateur de « Charlie Hebdo » assassiné le 7 janvier dernier, se confie sur son histoire d’amour à « Paris Match ».
Très affectée par la réaction de certains poches de Charb, elle ne cache pas avoir tenté de mettre fin à ses jours. "J’étais si bas qu’il m’arrivait d’espérer ne plus me relever", écrit-elle dans son livre. Elle confie alors à l’hebdomadaire que "c’est le Val de Grâce", ainsi que son "ami Patrick Besson" qui l’ont sauvée. C’est d’ailleurs grâce à ce dernier que Jeannette Bougrab a fait la connaissance de Charb, "un jour d’automne chez Lipp à midi". Leur relation s’accélère lorsque le cancer de sa mère est diagnostiqué, à l’été 2014. À ce moment-là, le dessinateur de Charlie Hebdo lui glisse : "Bien sûr, tu l’as, ton chéri, c’est moi, je suis ton mec. Je veux la rencontrer", rapporte-t-elle avant de rajouter : "Pour me soutenir, il est venu habiter chez moi. Il a même apporté sa brosse à dents, un signe qui ne trompe pas."
Des centaines de SMS et des dessins pour sa fille
Pourtant, peu après l’assassinat du dessinateur, la famille de Charb dément toute relation avec l’ancienne secrétaire d’État. Le 10 janvier dernier, le frère de la victime, Laurent Charbonnier, a d’ailleurs publié un démenti niant l’engagement relationnel de Charb avec Jeannette Bougrab. Sur le conseil de son avocat Hervé Témine, Jeannette Bougrab ne se laisse pas faire. "Je passe cinq heures chez un huissier à consigner ma correspondance avec Charb, plusieurs centaines de SMS et des dessins pour May comme preuves tangibles de notre amour sincère et profond", raconte-t-elle dans son livre.
Selon elle, la réaction des proches du dessinateur cache en réalité la volonté de "faire passer Charb comme l’un de ces hommes qui sautent sur tout ce qui bouge". "Ils veulent que l’image de Charb corresponde à celle qu’ils veulent donner de Charlie Hebdo, irrespectueuse, grossière, irrévérencieuse", assure Jeannette Bougrab à Paris Match. Pourtant, poursuit-elle, "Charb était tout le contraire. Il était d’une immense tendresse avec moi. Mais aussi avec ma petite May qu’il accompagnait le matin à l’école ou qu’il emmenait jouer sur son petit vélo."