Ce qu’il ne faut pas faire en entretien
Sept comportements à éviter en entretien car ‘éliminatoires’ pour une majorité des recruteurs.
La préparation d’un entretien d’embauche n’a rien à voir avec celle d’un rendez-vous galant, même si, dans les deux cas, l’idée est de séduire son interlocuteur.
Sachant que de nombreuses personnes sont sensibles aux odeurs (par sensibles, comprenez génées), évitez de sur-jouer la carte ‘parfum’ comme argument de séduction. Sans compter que votre fragrance préférée peut aussi être celle de l’ancien-ne petit-e ami-e de la personne qui vous fait face. Ne prenez pas le risque de lui rappeler de mauvais souvenirs…
2. Communiquez, ou vous lasserez votre interlocuteur.
"Un postulant qui ne parle pas, c’est rédhibitoire” dit Jones Steeve, manager d’un service client au sein d’une compagnie américaine basée en région parisienne. “Je prends pourtant soin de poser des questions ouvertes pour engager les candidats à développer un peu plus leurs propos, mais souvent sans succès. Et quand bien même je leur précise que j’ai besoin de plus d’information à leur sujet pour comprendre leurs parcours, j’obtiens rarement plus. Je leur donne une dernière chance en précisant à la fin de chaque entretien que c’est désormais à leur tour de me poser des questions. S’ils n’en ont pas, j’estime que c’en est trop : OK, merci, au prochain !’
Soyez donc préparé-e à développer vos réponses et apprenez à parler de vous !
3. Ne communiquez pas trop, ou vous lasserez votre interlocuteur.
Suzanne Rochiers, chargée de recrutement au sein d’une société de biotechnologies grenobloise, redoute quant à elle les "moulins à paroles". "Un candidat qui fait un monologue de 20 minutes pour répondre à ma première question, c’est pas bon signe. Quand en plus il vous soutient que l’esprit de synthèse est un de ses atouts, c’est le pompon ! Je me souviens d’un entretien dantesque au cours duquel la candidate avait réussi le tour de force de parler pendant 45 minutes sans que je ne parvienne à reprendre la parole. J’ai fini par me lever de ma chaise, l’inviter à me suivre hors du bureau, et l’ai redirigé vers la porte de sortie… sans qu’elle n’arrête une seconde de parler !"
La leçon ? "Les candidats doivent rester concentrés, et répondre seulement à la question qui leur est posée, en deux ou trois minutes maximum" conseille Suzanne.
4. Ecouter, c’ est la clé !
De nombreux candidats sont tellement focalisés sur leur argumentaire qu’ils en oublient d’écouter les questions posées par le recruteur. "Quelqu’un qui n’adapte pas son discours aux attentes précises de son interlocuteur, c’est rédhibitoire pour moi", commente M.Fuleau, directeur de projet au sein d’une web agency de l’Ouest de la France. "J’ai besoin que mes collaborateurs comprennent bien les attentes de leurs clients, c’est le minimum, sans quoi notre prestation ne répondra jamais à leurs besoins, et ça finira pas ternir l’image de la boite’’. En entretien, n’hésitez donc pas à demander à votre interlocuteur de reformuler sa question. Cela montrera que vous avez à coeur de bien comprendre ce qu’il souhaite savoir, pour répondre de manière précise. Bref, que vous vous rendez à cet entretien pour discuter et échanger ouvertement, pas pour répondre à un interrogatoire !
5. Détourner votre regard, c’est vous détourner de l’offre !
Une communication non verbale incorrecte est un autre mauvais point pour de nombreux recruteurs. Les gens qui fuient le regard de leur interlocuteur durant tout l’entretien, voila qui a de quoi irriter Grégory Vaniez, en charge d’une agence intérim du Vaucluse. "Je sais bien que certaines personnes sont timides, mais il y a des limites ! Ne pas croiser le regard d’une personne durant une heure d’entrevue, – et préfèrer regarder ses pieds, les murs, la fenêtre – voilà un comportement très dérangeant. Ca ne veut pas dire que la personne ne saurait pas gérer les missions du poste, mais je ne pourrai jamais présenter une telle personne à un client en lui disant ‘c’est votre homme". Notre astuce : regarder le ‘troisième œil’, celui qui n’existe pas vraiment mais qu’il faut imaginer entre les deux yeux de la personne qui vous fait face !
6. Argot, verlan : laissez le langage de la rue, dans la rue !
"Ca, ça m’énerve profondément" dit Robert Plissonin, en charge du recrutement dans un studio graphique parisien. "Ca n’a définitivement pas sa place dans un environnement business. Même dans nos métiers créatifs, censés être plus ‘cool’, ne pas parvenir à tenir 30 minutes d’entretien sans avoir recours à ce type de vocabulaire, ça dénote à la fois d’un manque de self control et de respect vis à vis de votre interlocuteur.’’ Il termine en précisant que "les candidats qui ponctuent toutes leurs phrases d’un ‘hum’, ‘euh’’ et consors, ou qui les terminent immanquablement par un ‘quoi !’ (lui) font perdre (sa) concentration et (son) intérêt très rapidement."
Dont act !
7. Les petits mensonges font les grosses déceptions.
Voilà un point qui fait consensus auprès de tous les recruteurs : quand ils se rendent compte que vous mentez, si petit que soit le mensonge, la confiance et l’intérêt qu’ils auront pu vous accorder au fil de l’entretien sera réduit à néant en une fraction de seconde. Ne prenez pas ce risque, car il sera trop compliqué de reconstruire sur des fondations qui viennent de s’écrouler ! Sans compter que vous perdrez alors vos chances non seulement pour ce poste, mais aussi pour tous ceux que le recruteur face à vous aura à pourvoir, aujourd’hui et demain. Trop risqué on vous dit…