Dès la deuxième concrétisation sur pénalty du capitaine Kharja, synonyme d’égalisation sur l’ensemble des deux rencontres, des dizaines de jeunes sur leurs cyclomoteurs rompaient le silence qui planait inhabituellement à cette heure-ci sur la métropole, ville "morte" depuis le début de cette opposition.
Une marée humaine est descendue dans les rues pour donner libre cours à son exultation, laisser exploser sa joie et saluer ce succès d’une équipe revigorée, motivée et volontaire qui lui ouvre grandes les portes de la prochaine majeure compétition continentale.
La grande foule allait déferler en interminables processions des deux et quatre roues investissant les principales artères de la métropole pour fêter cette qualification dans les habituels ballets de voitures et cyclomoteurs et coups d’avertisseurs.
Arborant le drapeau national et vêtus du maillot des Lions, les visages peints en rouge et vert ou encore une étoile verte sur les joues, ils ont rivalisé d’ardeur, dans des défilés grossissant de minute en minute, pour montrer leur allégresse en ne lésinant pas sur les moyens (derboukas, Bendir et vuvuzelas), en mobilisant tout un attirail de fanions et d’écharpes aux couleurs de leurs favoris.
C’est parti pour de longues heures de célébrations pour des jeunes et moins jeunes pour savourer cette qualification, danser et chanter leur joie à la gloire des Lions de l’Atlas.