Cahuzac: Moscovici martèle sa défense, Marini pas convaincu

"Je ne suis pas le ministre de l’affaire Cahuzac", a déclaré dimanche Pierre Moscovici, qui s’est une nouvelle fois défendu de toute complaisance ou faille dans l’enquête diligentée auprès de la Suisse sur le compte de l’ex-ministre du Budget.

Les présidents des commissions des Finances de l’Assemblée nationale et du Sénat, les UMP Gilles Carrez et Philippe Marini, reprochent au ministre de l’Economie et des Finances un recours par trop partiel à la convention d’entraide fiscale en vigueur depuis 2009 entre la France et la Suisse.

Une lecture "étroite", juge Philippe Marini, qui aurait permis à Jérôme Cahuzac d’échapper aux mailles du filet entre les révélations de Mediapart le 4 décembre et l’ouverture d’une information judiciaire le visant le 19 mars, jour de sa démission du gouvernement.

L’ex-ministre a avoué mardi dernier détenir depuis "une vingtaine d’années" un compte à l’étranger sur lequel figuraient "environ 600.000 euros".

Selon l’édition du 6 avril du quotidien suisse Tages Anzeiger, Jérôme Cahuzac, après la conclusion de la convention d’entraide fiscale, aurait décidé le transfert de ses fonds à Singapour, via le société financière Reyl & Co et la banque suisse Julius Baer, à laquelle il aurait fourni un certificat fiscal falsifié.

Un journaliste de la Télévision suisse romande (TSR), Darius Rochebin, a fait état sur iâtélé, se fondant sur ses propres investigations, d’une somme bien supérieure aux montants évoqués, soit "15 millions d’euros".

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