Les négociations sur le Brexit seront terminées, avec ou sans accord, d’ici le 31 décembre, a pronostiqué mercredi le secrétaire d’Etat français aux Affaires européennes, contredisant les déclarations la veille du négociateur européen Michel Barnier.
« Je ne souhaite pas qu’on aille au-delà de la fin de l’année. Il faut qu’on puisse finir dans les jours qui viennent, cette négociation devait s’arrêter début novembre », a déclaré Clément Beaune sur le plateau de BFM Business. « Je pense qu’on aura fini avant le 31 décembre ».
Mardi, Michel Barnier avait indiqué que l’UE était prête à négocier un accord post-Brexit avec le Royaume-Uni « jusqu’à la fin de l’année et au-delà » si nécessaire, refusant d’avoir les mains liées par une date butoir.
Il entend ainsi se prémunir contre la pression du calendrier, quitte à accepter le choc d’un « no deal » à partir du 1er janvier, si un accord n’a pas été trouvé quand le Royaume-Uni – qui a officiellement quitté l’UE le 31 janvier – abandonnera définitivement le marché unique.
« Ce qu’a voulu dire Michel Barnier, c’est qu’il ne faut pas se mettre nous-même, Européens, sous la pression du temps en disant: on conclut telle heure, tel jour, parce que sinon ça veut dire qu’on se met en position de faire de mauvaises concessions », a expliqué Clément Beaune.
« C’est d’abord ce qu’on s’est donné comme date. Juridiquement, le 31 décembre, le Royaume-Uni devient un pays tiers, et on voit ce que ça fait ces jours derniers. Et il faut donner de la visibilité à nos entreprises, à nos investisseurs, à nos pêcheurs », a-t-il ajouté.
« Si on pense que ce n’est pas un bon accord, alors il vaut mieux ne pas avoir d’accord. Mais il ne faut pas avoir un romantisme du +no deal+, ce n’est pas une bonne solution », a-t-il encore ajouté.