"Les négociateurs britanniques et européens ont conclu un accord de principe sur tous les aspects d’un futur partenariat sur les services, ainsi que sur l’échange de données", annonce le quotidien, citant des sources gouvernementales.
Selon cet accord, "l’UE garantirait aux entreprises britanniques l’accès aux marchés européens tant que la règlementation financière britannique reste(rait) largement alignée sur celle de l’Europe".
La livre a connu un net mouvement de hausse peu après 00H00 GMT à la suite de la publication de l’article du Times. La devise britannique s’approchait vers 08H00 GMT de 1,29 dollar, soit un plus haut en une semaine.
Depuis le début des négociations sur le Brexit, entamées en juin 2017, les services financiers ont constitué une question importante dans les discussions.
Londres souhaite un accord qui permette aux entreprises financières britanniques de continuer à opérer en Europe, notamment pour protéger la place financière de la City.
Cette option a longtemps été rejetée par Bruxelles, soucieuse de préserver "l’indivisibilité" des libertés du marché unique, qui incluent la libre circulation des services et des capitaux comme celle des personnes, à laquelle le gouvernement britannique veut mettre fin.
Début octobre, la Banque d’Angleterre s’inquiétait de la faible progression des discussions, rappelant que les sociétés européennes ont passé l’équivalent de 69.000 milliards de livres d’engagements financiers via des chambres de compensation britanniques, qui devraient être transférés à des chambres européennes ou interrompus d’ici à la fin mars 2019, en cas d’absence d’accord.
De son côté, le ministre britannique en charge du Brexit, Dominic Raab, a estimé qu’un accord sur la sortie de l’UE pourrait être scellé d’ici au 21 novembre, dans une lettre adressée à des parlementaires et publiée mercredi.
Selon le gouvernement britannique, "95% de l’accord de retrait est maintenant réglé".
Les négociations butent encore sur la manière d’empêcher le retour d’une frontière dure entre l’Irlande du Nord et la République d’Irlande, membre de l’UE, principal point de désaccord entre les deux parties.