Brésil: manifestations dans tout le pays en soutien à la présidente Rousseff

Des centaines de milliers de partisans de la gauche ont pris part, jeudi, à plusieurs manifestations en soutien à la présidente Dilma Rousseff, qui bataille pour sa survie politique sur fond d’une procédure de destitution lancée à son égard par le président de la chambre des députés, Eduardo Cunha.

Près de 809.000 manifestants, selon les organisateurs, et 149.000 d’après la police, ont pris part à des manifestations en faveur de la présidente dans 75 villes réparties sur l’ensemble des 26 Etats que compte le pays en plus du district fédéral de Brasilia, selon un décompte du site d’information "G1".

A Brasilia, quelque 200.000 personnes, selon le parti des travailleurs, et 50.000, selon la police militaire, ont organisé une marche vers le congrès national en vue d’exprimer leur rejet de la procédure de destitution dont fait l’objet la présidente, en clamant : "Il n’y aura pas de coup d’Etat" et "Dehors Cunha".

A Sao Paulo, bastion de la droite, 60.000 personnes ont exprimé leur soutien au PT, précise "G1", en relevant qu’en dehors de Brasilia, les manifestations les plus importantes ont eu lieu dans le nord et le nord-est, régions parmi les plus pauvres du Brésil qui ont profité du boom socio-économique des années Lula (2003-2011).

A l’étranger, plusieurs actions en faveur de la présidente Rousseff ont été organisées à Lisbonne, Londres, Berlin et Buenos Aires.

La Commission spéciale de 65 députés examine la demande de destitution de la présidente, accusée par l’opposition d’avoir sciemment maquillé les comptes publics l’année de sa réélection, en 2014. Une fois ses délibérations terminées, la commission soumettra en avril son rapport à l’Assemblée plénière des députés, où un vote des deux tiers (342 sur 513) sera requis pour se prononcer sur la mise en accusation de la présidente devant le Sénat.

En cas de mise en accusation, la présidente serait d’abord écartée de ses fonctions pendant 180 jours au maximum en attendant que le Sénat ne dise son mot. Il faudrait ensuite les deux tiers des sénateurs (54 sur 81) pour que la destitution soit définitive, précise-t-on.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite