Benflis: les Algériens n’ont pas besoin d’une « expertise étrangère » sur la santé de Bouteflika
L’ancien chef du gouvernement et candidat malheureux à la présidentielle de 2014, Ali Benflis, a estimé mercredi que les Algériens n’ont pas besoin de « l’expertise étrangère, la vacance du pouvoir est une réalité », après les déclarations à Alger de François Hollande sur l’extraordinaire vivacité et lucidité d’esprit du président algérien Abdelaziz Bouteflika.
"La quasi cessation d’activité des institutions et de l’administrion publique n’est plus tenable ; et ceux qui ont pris possession de fait du centre de la décision nationale se sentent en position d’imposer leur propre solution de la crise de régime", a-t-il dit, ajoutant ne pas accorder que peu d’intérêt aux déclarations "protocolaires".
François Hollande avait souligné, lundi à Alger, la "grande maîtrise intellectuelle" dont avait fait preuve le président algérien Abdelaziz Bouteflika, victime d’un AVC en 2013, après un entretien de près de deux heures avec lui.
"Le président Bouteflika m’a donné une impression de grande maîtrise intellectuelle et même c’est rare de rencontrer un chef d’Etat qui a cette alacrité, cette capacité de jugement", avait affirmé M. Hollande lors d’une conférence de presse.
"Je ne suis pas médecin (…) mais ce que je peux vous dire c’est que la qualité de la discussion que nous avons eue pendant près de deux heures était particulièrement intense et particulièrement élevée", avait-il relaté , à propos de son homologue âgé de 78 ans et qui reste très affaibli, s’exprimant difficilement et ne se déplaçant qu’en fauteuil roulant.
"Sur le plan physique, je confirme qu’il ne peut pas se déplacer facilement" mais "il a toutes les capacités, et il l’a montré, pour apporter sa sagesse et son jugement pour régler les crises du monde", avait aussi assuré le président français .